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MONDES PROFESSIONNELS

Pauline Escande-Gauquié

Les enjeux d’un parcours professionnalisant
Magistère – CELSA – Sorbonne Université

Article

Texte intégral

137-141

Visées du parcours professionnalisant du Magistère

1Le parcours « Le Magistère » s’appuie sur un programme pluridisciplinaire composé d’enseignements approfondis en sciences de l’information et de la communication et en sciences humaines et sociales, d’une formation par et à la recherche appliquée, ainsi que de cours d’application dispensés par des professionnels en agence, en entreprise, en institution et dans le secteur associatif et culturel.

2Le Magistère propose une formation en 3 ans, constituée d’un socle principal d’enseignements ainsi que de cours complémentaires, qui permettent à l’étudiant·e d’obtenir un double diplôme :

  • le diplôme national de Master professionnel ;

  • le diplôme universitaire « Le Magistère »

3Mon action, comme responsable de plusieurs formations au sein d’un parcours, repose sur l’idée de nourrir et de présenter aux différentes parties prenantes (étudiants, enseignants titulaires ou contractuels, administratifs, publics professionnels, publics élargis) une véritable vision sur le secteur professionnel de la communication, sur ses métiers, sur l’articulation entre l’Université et la société, sur le transfert des savoirs et des savoir-faire vers les autres instances du monde social.

4Créé en 1985, le département « Le Magistère, Management & Cultures » est une formation généraliste en information et communication. Il a vocation à former des professionnels de haut niveau, polyvalents, capables de concevoir et piloter des stratégies de communication dans des contextes professionnels variés, particulièrement dans le secteur des institutions culturelles et des industries culturelles et créatives.

5Depuis sa création, le département le Magistère a développé et consolidé un positionnement généraliste, tout en s’ajustant aux mutations de l’environnement social, économique et culturel dans un dialogue constant avec les professionnels du secteur de la communication et en relation avec les enseignements et recherches conduits par l’équipe pédagogique.

6Dès que j’en ai repris la responsabilité en 2019, j’ai consolidé avec les équipes pédagogiques (Thierry Devars, MCF ; Mickaël Ferloni, PAST ; Olivier Aïm, MCF) la clarification du parcours autour de deux pôles structurants avec les mondes professionnels :

  • La communication des institutions culturelles et patrimoniales (Master 2, voie classique) (Responsable Olivier Aïm) ;

  • La communication des industries culturelles et créatives (Master 2, en apprentissage) (Responsable Pauline Escande-Gauquié).

7L’évolution récente du positionnement du Magistère a conduit au développement de partenariats au sein de Sorbonne Université et avec de nombreux acteurs du monde socio-économique. En effet, tout au long de leur formation au CELSA, les étudiant·e·s de Magistère bénéficient de projets pédagogiques conduits en relation avec un double objectif de professionnalisation et de formation à la recherche appliquée.

Positionnement du Magistère

  • La dimension internationale et généraliste est centrale tout au long de la formation. Le Magistère propose durant la formation en 3 ans des stages et/ou séjours à l’étranger (césure/DU) qui prépare à l’étude, à la conception et à la conduite des stratégies de communication professionnelles. Il est composé d’enseignements progressifs et approfondis en sciences de l’information et de la communication et en sciences humaines et sociales assurés par des universitaires ainsi que de cours d’application dispensés par des professionnels en agence, en entreprise et en institution. Indispensable à l’évolution professionnelle des futurs communicants, la dimension généraliste garantit une compréhension des enjeux culturels, sociaux, économiques et politiques de notre monde contemporain et de ses actuelles mutations.

  • La communication y est appréhendée dans sa dimension transversale, en phase avec les problématiques communicationnelles, médiatiques et culturelles du monde d’aujourd’hui et de demain, notamment grâce à une formation à la pratique sur de grandes études de cas encadrées à la fois par des universitaires et des professionnels. Elles permettent d’élaborer une réflexion approfondie sur de grandes thématiques contemporaines comme les liens entre culture et communication, la mondialisation, les nouvelles économies. Les stages et séjours à l’étranger viennent compléter la dimension généraliste de cette formation en permettant à ceux qui le souhaitent soit de continuer à étendre leurs compétences, soit de débuter une spécialisation dans l’optique d’un projet professionnel précis.

Liens avec les mondes professionnels

L’apprentissage comme tremplin

8L’idée du parcours est de nourrir et de présenter aux différentes parties prenantes (étudiants, enseignants titulaires ou contractuels, administratifs, publics professionnels, publics élargis) une véritable vision sur les secteurs professionnels auquel se destinent les étudiants, de les ouvrir sur les métiers, sur l’articulation entre l’Université et la société, sur le transfert des savoirs et des savoir-faire vers les autres instances du monde social.

9Ceci est passé par la création d’une formation en apprentissage que j’ai prise en charge, spécialisée sur la culture et les industries créatives au niveau Master 2. Avec un rythme de 4 jours en entreprise et 1 jour à l’École pendant un an, elle permet une véritable immersion dans le monde actif et oblige les étudiant·e·s à endosser dès le Master 2 des missions souvent juniors encadrées par un vrai contrat de travail. C’est donc une véritable valeur ajoutée dans leur formation professionnelle, l’apprentissage amenant à une meilleure pénétration du marché de l’emploi par la suite.

La convention pédagogique et de recherche comme pivot de la formation

10Il est indispensable, je pense, pour accompagner la professionnalisation des étudiant·e·s de les faire travailler sur des projets avec la société civile et le monde de l’entreprise tout au long de de la formation.

11Le montage de conventions « pédagogique et de recherche » avec des acteurs du public ou du privé est un pivot essentiel de la formation. Sur ce point, nous avons assuré avec l’équipe pédagogique un partenariat sur 3 ans, avec le ministère de la Communication et de la culture et le Magistère, autour de deux axes de recherche : (1) le processus de labellisation des labels culturels (2) l’inscription et la reconnaissance par la labellisation des enjeux de la médiation humaine. Un Colloque en 2016 sur les processus de labellisation est venu clôturer ce partenariat.

12Durant l’année 2017, nous avons participé à un partenariat pédagogique et de recherche entre le CELSA et le Conseil de l’Europe autour d’une réflexion sur les « Itinéraires culturels ».

13Dans le cadre d’Expofrance 2025, nous soutenons la candidature de la France à l’organisation de l’Expo Universelle en 2025.

14Ces conventions permettent ainsi d’ouvrir les étudiant·e·s à des cultures de métiers différents sur la communication dès la licence (en dehors de leur stage), elle les amènent par ailleurs à affiner leur projet professionnel.

Les partenaires du monde professionnel comme acteur indispensable à la formation

  • En Master 2, le « Grand cas » permet aux étudiant·e·s de répondre à un brief in situ d’un·e acteur·ice du champ socio-économique et culturel sur une thématique mobilisant les savoirs académiques et les outils professionnels acquis pendant leurs trois années de formation. Le « grand cas » est très attendu par les étudiant·e·s car il leur permet de mettre à profit leur savoir-faire et leur savoir-être acquis (ou en cours d’acquisition) et de le valoriser par la suite sur leur CV.

  • Les derniers partenaires ont été les suivants sur des thématiques en lien avec les objectifs de la formation : former au monde la communication et de la culture.

  • RSF (association Reporters sans frontières) autour de « la communication de RSF dans un monde en mutation : enjeux, risques, quelle image, et comment obtenir des fonds de soutien ? » (2017-2018) ;

  • CLEMI (Centre pour l’Éducation aux Médias et à l’Information) autour de « l’éducation aux médias et au numérique » (2018-2019) ;

  • Musée du Quai Branly autour de « l’accueil aux publics » (2019-2020) ;

  • INA (Institut National de l’Audiovisuel) autour du renouvellement de son image de marque auprès du grand public et de la médiation et valorisation de ses archives auprès des différents publics (2020-2021) ;

  • Arte autour de la notion de « diversité » dans les programmes (2021-2022) et autour de la notion d’« écologie » (2022-2023).

Objectifs quotidiens en tant que responsable d’un parcours de formation dans le rapport aux milieux professionnels

15Mon objectif en tant que responsable d’un parcours professionnalisant sur 3 ans consiste à soutenir les programmes pédagogiques et les liens avec les milieux professionnels par des partenariats diverses afin de :

  • fédérer les équipes et les parties prenantes dans l’objectif de faire rayonner, de garantir la qualité et l’attractivité de la formation ;

  • répondre aux besoins du monde professionnel de la communication et à ses mutations ;

  • ouvrir les formations à un public diversifié (international mais aussi social par la diversité).

16Mes actions quotidiennes vers les mondes professionnels sont les suivantes :

  • renforcer le rôle institutionnel de certains membres de l’équipe au sein du Magistère afin de soutenir la direction dans ses missions de représentation auprès du monde professionnel local et à international (partenaires) ;

  • renforcer le développement des partenariats pédagogiques professionnalisant dès la licence afin d’ouvrir la culture métier des étudiant·e·s ;

  • garantir en Master 2 un partenaire unique et réfèrent dans une logique de projet et de rendu sous forme de recommandations ;

  • étendre le réseau pour mieux placer les futurs professionnels étudiant·e·s ;

  • assurer la gestion du parcours vers une dynamique humaine, positive et bienveillante avec les mondes professionnels afin d’accompagner les étudiant·e·s au mieux dans leur projet professionnel et afin de leur permettre une meilleure pénétration du marché de l’emploi dans les milieux de la communication ;

  • accompagner le renouvellement des labels qualité par une politique adaptée aux normes attendues (apprentissage notamment) ;

  • développer des ponts entre la recherche des enseignants-chercheurs et les milieux professionnels et, plus largement, vers la société pour se positionner les SIC comme champ disciplinaire et universitaire.

Pour citer ce document

Pauline Escande-Gauquié, «Les enjeux d’un parcours professionnalisant», Les Cahiers de la SFSIC [En ligne], Collection, 19-Varia, MONDES PROFESSIONNELS,mis à jour le : 17/04/2024,URL : http://cahiers.sfsic.org/sfsic/index.php?id=1019.

Quelques mots à propos de : Pauline Escande-Gauquié

MCF HDR