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> Les journées formation de la Sfsic
Introduction
Table des matières
1Du niveau de la deuxième année après le bac à celui de master, l’offre de formations en information-communication est multiple, complexe et en constante évolution. Elle doit tenir compte autant des référentiels métiers et des avancées des recherches dans notre discipline que d’autres facteurs hétéronomes : le positionnement d’autres disciplines sur des secteurs et des métiers d’information et de communication (l’informatique et le traitement de données, le marketing et les réseaux sociaux numériques…), la nécessité faite aux universités de se développer à travers des axes stratégiques, les nouvelles nomenclatures ministérielles de dénomination des licences professionnelles et masters, etc.
2Dans ce contexte général de brouillage des frontières disciplinaires, la commission formation de la SFSIC a organisé une journée d’études sur les formations en information-communication le 17 novembre 2016 au Cnam à Paris. L’objectif en était le partage d’expériences entre responsables de formation, directeurs de départements d’IUT ou d’UFR et professionnels.
3Trois contributions, deux encarts et une synthèse de la contribution des professionnels sont présentées dans ce numéro 14 des cahiers de la SFSIC à la suite de cette brève introduction rappelant les missions de la commission formation et un résumé de la journée.
La commission formation de la SFSIC : des missions convergentes
4La Commission Formation de la SFSIC s’est, au fil du temps et de ses vice-présidences, organisée autour de 4 missions principales, qui s’appuient les unes sur les autres.
5La première est l’observation de l’offre de formation en Information et Communication afin de favoriser la visibilité des formations universitaires auprès des publics étudiants mais également des responsables de formation. Cette mission s’est traduite dans la création d’une première cartographie des formations de niveau master en information-communication. (voir infra)
6La seconde est le soutien et la promotion des coopérations pédagogiques à l’international, notamment à travers l’implication dans le réseau RESIPROC. Regroupant chercheurs et praticiens issus de plusieurs pays de la Francophonie, le RESIPROC a été constitué afin de comprendre les évolutions des pratiques en communication, d’interroger le rôle des formations universitaires en communication, de renforcer le dialogue entre les communautés professionnelles et universitaires et, in fine, de définir ce qu’il faut entendre par professionnalisation en et de la communication.
7La troisième mission est de contribuer au développement de nouveaux formats pédagogiques en formation initiale (Massive Open On-line Courses mais également formations par alternance) et tout au long de la vie (reprises d’études et formations spécifiques).
8Enfin, la quatrième mission est de favoriser une réflexion approfondie sur les évolutions des métiers et les professionnels de l’information et de la communication : discuter et caractériser les compétences et la professionnalisation dans les champs de l’information et de la communication.
9C’est au sein de cette dernière mission qu’a été organisée la journée 2017 sur les formations en information-communication face aux enjeux des compétences et des métiers et des nomenclatures ministérielles et dont ce numéro des Cahiers de la Sfsic rend compte à travers les contributions qu’on pourra lire.
Une journée sur les formations en SIC qui pourrait déboucher sur un groupe de recherche
10Dans son discours d’introduction, Daniel Raichvarg, président de la SFSIC, montre combien il était nécessaire de mener une réflexion spécifique sur les formations en information-communication à plusieurs égards : absence de capes et d’agrégation, formations existantes hors de notre discipline… En 1974, sous l’impulsion de Jacques Derrida, avait été créé l’éphémère GREPH, Groupe de Recherches sur l’Enseignement Philosophique. Dès lors, pourquoi ne pas créer le Groupe de Recherches sur l’Enseignement des Sciences de l’Information et de la Communication : le GRESIC ? Groupe de recherche ou de réflexion, qui manque à la discipline.
11Par la suite, Laurent Collet et Elise Maas, vice-présidents commission formation, ont présenté le fruit de leur travail : une carte en ligne référençant les formations de niveau master, dépendant des sciences de l’information et de la communication ; travail mené par amorcer un début de réflexion et de débat au sein de la discipline. Dans La cartographie des formations de niveau master de la Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication, Dominique Bessières, Laurent Collet, Laurence Corroy, et Elise Maas présentent l’outil destiné aux responsables de formation : https://www.google.com/maps/d/edit?mid=13szkBlvBAkFFnnSO8NZyPtZQfno&ll=46.636275067528075%2C1.8263457062500947&z=6. Elle permet, en creux, de révéler des faiblesses notables dans les actualisations des informations sur les diplômes réellement disponibles, tant de la part de certains départements, que des universités.
Une matinée consacrée aux échanges sur les offres et les nomenclatures
12Philippe Bonfils, directeur de l’UFR Ingémédia de l’université de Toulon est intervenu sur l’offre de formations en Master et ses enjeux face aux axes stratégiques des universités et des nomenclatures des noms de formations. Son intervention est relatée plus loin dans un encart.
13Isabelle Vidalenc, directrice des études de l’IUT de Rodez, a ensuite exposé un panorama des offres de formations en DUT information-communication et leurs enjeux. Son article est présenté dans ce dossier. Pour Isabelle Vidalenc, le travail d’élaboration d’un programme de formation est un chantier jamais fini où savoirs et savoir-faire interagissent pour toujours plus de dialogue entre les communautés universitaires et professionnelles. Un tel effort a été mené grâce au site web portail Info-Com et à la page Facebook associée des IUT Info-Com. Mais dans son article, L’offre de formation en IUT Info-Com et ses enjeux, l’auteur traite également de la question des programmes pédagogiques nationaux (PPN) des IUT et des nouveaux métiers du numérique auxquels sont formés leurs étudiants : community manager, chargé(e) de communication web et de Relations Publics digitales, rédacteur web, web designer, etc. Un article sur son exposé est présenté dans ce dossier.
14Dominique Carré, directeur de l’UFR des sciences de la communication de l’université Paris 13 a clôt la matinée avec une synthèse et des propositions, dont celle de créer une conférence des directeurs d’UFR ou de département en information-communication pour que ces sujets soient régulièrement débattus. Cette conférence pourrait jouer le rôle d’instance de réflexion sur l’offre de formation disciplinaire appelée de ses vœux par Daniel Raichvarg comme elle le joue dans d’autres disciplines scientifiques. Ces propositions sont reprises dans un encart dédié.
Un après-midi dédié aux référentiels métiers et aux échanges avec des professionnels
15L’après-midi a démarré avec l’intervention de Sylvie Dalbin, administratrice ADBS - GT Référentiels et Métiers a présenté un travail exhaustif sur les compétences et métiers et leurs enjeux en information-documentation. Dans Référentiels et nomenclatures de compétences en info-doc. Enjeux et contexte, Sylvie Dalbin aidée de Claire Scopsi propose, un tour d’horizon des différentes nomenclatures des métiers de l’info-doc. Or, cette hétérogénéité de traitement, qui n’est pas propre aux professionnels de l’info-doc, pose un réel problème de visibilité, de représentation des métiers, et notamment des trajectoires professionnelles, et complique la mobilité intra- et interprofessionnelle. Mais si la refonte du référentiel des métiers et compétences a été ralenti, l’ADBS maintient sa mission d’accompagnement des professionnels de l’info-doc par des travaux initiés en 2016 autour de ces nomenclatures.
16Stéphane Billiet, administrateur de Syntec RP et président de l’agence WeAgency, et Olivier Beaunay de Communication & Entreprises et directeur de la communication CCI – Ile de France ont ensuite livré leurs visions de l’évolution des compétences et métiers en relations publics face au numérique et réseaux sociaux. (Cf encart dans le dossier)
17Enfin, Daniel Raichvarg, président de la SFSIC, et Christian Le Möenne, président d’honneur, ont conclu la journée sur les pistes de travail que devraient traiter des assises des formations en information-communication du niveau Bac+2 à Bac+8. Les dernières assises ont eu lieu en 2009 et avaient permis d’identifier des formations, en information-communication hors SIC, dans d’autres secteurs professionnels. Cela pose la question de nos interventions ailleurs que dans nos formations clairement SIC. Et cela pose des questions plus larges encore : celle, par exemple, d’une culture SIC généraliste de base… S’il y a un CAPES Infodoc apparemment en perte d’effectifs, il n’y pas de CAPES de SIC. Dans un tel contexte général, il n’est dès lors pas facile ni de penser les formations du futur, ni de les évaluer !
À venir
18Ces journées de réflexion sont vouées à se pérenniser annuellement. La prochaine sera consacrée aux transformations des métiers de l’information-communication par le développement de l’informatique, du web et des réseaux sociaux numériques et les réponses apportées par l’offre de formation en communication des organisations, journalisme, chef de projet multimédia… Elle aura lieu en novembre 2017 à une date et à un lieu restant encore à préciser.
Pour citer ce document
Quelques mots à propos de : Laurent Collet
Vice-président formation de la SFSIC, Université de Toulon, Laboratoire de recherche I3M, UFR ingémédia, laurent.collet@univ-tln.fr.
Quelques mots à propos de : Élise Maas
Vice-présidente formation de la SFSIC, Université libre de Bruxelles, Laboratoire de recherche ReSIC, Institut des Hautes Études des Communications Sociales (IHECS), elise@maas.cc