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Questions de recherche

Patrick Charaudeau

Humour et SIC. Le contrat de communication humoristique

Article

Texte intégral

1Aborder la question de l’humour, oblige à se départir d’un certain nombre d’idées qui courent à son endroit : celle qui consiste à définir l’humour par le rire ; celle qui tend à le distinguer de l’ironie ; celle qui en fait une notion globale sans distinction des situations dans lesquelles il s’exerce.

2L’humour n’est pas le rire. Le rire participe d’une pulsion comme phénomène de « libération d’un affect » qui, selon Freud, nous « fait faire l’économie d’une dépense, économie que nous déchargeons par le rire ». Le rire peut être déclenché par un fait humoristique, mais celui-ci ne le déclenche pas automatiquement. D’une part, il faut qu’il soit perçu comme tel, ce qui n’est pas évident. On aura remarqué que des histoires perçues drôles par certains (les hommes) ne le sont pas d’autres (les femmes), et inversement. Sans compter que des personnes peuvent ne pas percevoir le caractère humoristique d’une réplique du fait de ne pas appartenir à la culture de celui qui l’a émise. D’une façon générale, il semble, comme le dit Freud, qu’il faille être dans une certaine disposition d’esprit, dans une « humeur enjouée d’origine toxique »1. Le rire peut avoir une origine « satanique », comme le dit Baudelaire2, car il serait lié à la découverte du Mal et à la façon de s’en sortir par un acte de libération qui aurait un pouvoir purificateur. Pour Freud, il participe du dédoublement propre à l’homme qui fait se confronter un « soi adulte » et un « soi infantile ». Pour Bergson, il peut aussi avoir une fonction de critique sociale produisant à la fois « châtiment » et « lien social »3. Et puis, il y a des rires forcés, des « rires jaunes » qui ne sont pas marques de plaisir, des rires qui jouent un rôle de catharsis dans le vécu des drames humains. Il faut donc délier l’acte humoristique de l’acte de rire tout en le rattachant au principe de plaisir. Le rire est en effet susceptible de produire ces effets, mais il convient de distinguer l’acte humoristique, ses procédés et ses conditions de production avec les effets psychologiques et sociaux qui sont du côté du rire.

3L’autre idée est celle qui distingue humour et ironie. Dans le Dictionnaire de poétique et de rhétorique d’Henri Morier4, par exemple, ironie et humour sont présentées comme des catégories distinctes : la première s’opposerait à la seconde en ce qu’elle joue plus particulièrement sur l’antiphrase alors que l’humour jouerait sur des oppositions qui ne seraient pas antiphrastiques, et, de plus, l’ironie enclencherait le rire, alors que l’humour n’enclencherait que le sourire. Pour Robert Escarpit, en revanche, humour et ironie sont associés dans un même processus de « mise en contact soudaine du monde quotidien avec un monde délibérément réduit à l’absurde »5, mais l’ironie serait destructrice quand l’humour serait ce qui la « corrige […] par un clin d’œil complice »6. Loin de mettre l’humour et l’ironie dans des catégories différentes nous les associerons dans ce que nous appelons le « contrat humoristique », ce qui n’empêche pas ensuite de distinguer diverses formes d’humour, telles l’ironie, la dérision, le sarcasme, le paradoxe, etc..

4Tout acte humoristique s’inscrit dans une situation de communication. Il n’y a pas d’acte humoristique en soi, ce qui veut dire qu’il ne se limite pas au seul jeu de mots comme bien des études semblent le suggérer. L’acte humoristique, pour sa signification et son effet, dépend de ses conditions de production. Mais il est nécessaire de rappeler ici la distinction que j’ai proposée dans d’autres écrits entre situation de communication et situation d’énonciation. La première est la situation d’échange langagier (que celui-ci soit oral ou écrit) qui s’instaure entre un sujet communiquant (locuteur), producteur d’un acte de langage, et un sujet récepteur (interlocuteur ou public), producteur d’un acte d’interprétation : les deux sont des êtres psychologiques et sociaux, se caractérisant pas des traits d’identité sociale, et impliqués dans un acte de communication. La seconde est la situation de mise en scène de l’acte de langage en instaurant, d’un côté, un énonciateur, figure langagière du locuteur, de l’autre un destinataire, figure langagière idéale d’un interlocuteur imaginé par le locuteur : les deux sont des « êtres de paroles », se caractérisant par des traits d’identité discursive, et construits par la situation d’énonciation. Tout acte de langage est ainsi la résultante du jeu qui s’établit entre les partenaires de la situation de communication et les protagonistes de la situation d’énonciation. Ainsi, on dira que l’acte humoristique est produit par un certain locuteur7 (identité sociale) qui, à travers lui-même comme énonciateur (identité discursive), s’adresse à un certain interlocuteur (identité sociale), via l’image de destinataire (identité discursive) qu’il se construit. Mais il faut aussi tenir compte de ce sur quoi porte l’acte humoristique. Ce qui fait que l’acte humoristique s’exerce dans une relation triadique entre l’instance humoriste (et sa mise en scène), l’instance réceptrice (et sa situation de réception) et l’instance cible (et son objet qui peut être une personne, une idée ou un événement).

5L’acte humoristique, comme acte de langage, n’est pas en son principe réservé à une situation particulière. Il peut apparaitre de façon ponctuelle, avec plus ou moins de bonheur, lors d’une conversation, dans une lettre personnelle, dans une publicité, voire même dans des situations très sérieuses comme un débat politique, lorsqu’il s’agit de disqualifier son adversaire en le tournant en dérision8, ou une conférence publique, pour détendre l’atmosphère et capter l’attention de l’auditoire. L’acte humoristique n’est donc pas un genre en soi, mais une stratégie de discours qui surgit de façon plus ou moins intempestive dans une certaine situation pour créer un moment de plaisir partagé. Il est cependant diverses situations où l’acte humoristique peut s’ériger en genre, c’est-à-dire qu’il fait l’objet d’un contrat de communication : un livre d’histoires drôles, un livre écrit par un humoriste9, une émission radiophonique, télévisée ou de divertissement10, un spectacle d’humoriste sur scène. Dans tous ces cas, un contrat clair s’instaure entre locuteur et lecteur ou public, celui d’un moment de plaisir, dégagé de tout esprit de sérieux, marqué au coin du jeu avec le langage : on est prévenu, on est là pour ça. C’est sur cette seconde situation que je voudrais revenir pour apporter quelques précisions sur deux cas de figure.

Un dispositif triangulaire contractualisé

6L’acte humoristique est donc un acte de communication11 à trois, dans un rapport triangulaire : un Je-humoriste, ce qui exige que l’on se pose la question de savoir qui est la personne qui se trouve derrière l’énonciateur, son identité sociale. Une cible, qui peut être une personne ou une idée, ce qui oblige à s’interroger sur la nature de cette cible. Un Tu-récepteur (auditeur, spectateur, lecteur) de l’acte humoristique, ce qui nous conduit à considérer l’identité de celui qui comprend, interprète et juge.

7Le Je-humoriste, comme on l’a dit, se subdivise en personne étant à l’origine de l’acte humoristique et personnage comme énonciateur de l’acte humoristique mis en scène. En tant que personne, se pose à lui la question de sa légitimité, de ce qui l’autorise à produire un acte humoristique. Car ne produit pas un acte humoristique qui veut sans tenir compte de la nature de son interlocuteur, de la relation qui s’est instaurée entre eux, ni des circonstances dans lesquelles il est produit. Ce qui est en cause ici est son positionnement en rapport avec ce que sera le contenu (la thématique) de son acte de parole. Si, par exemple, il est politiquement engagé, s’il représente telle ou telle catégorie d’individus (Juifs, Noirs, Arabes, Homme, Femme), son positionnement — du moins ce que l’on en sait — aura de l’influence sur son acte humoristique. Geluck, le dessinateur du Chat, dans le chapitre « Peut-on rire des Juifs » de l’un de ses ouvrages, Peut-on rire de tout ?, présente un dialogue (inventé, réel ?) avec un ami Juif qui lui dit « […] tu sais, le type qui dit que les Juifs ont des grands nez et des gros yeux, eh bien, ce type c’est un antisémite ». A quoi, il répond « […] en le regardant droit dans ses gros yeux situés à la base de son énorme nez, toi-même, on ne peut pas dire que tu aies un physique neutre. » Et l’ami, Juif, de s’exclamer : « Mais toi, tu peux. Je sais que tu es insoupçonnable ! »12 Voilà, c’est toute la question : si l’humoriste, dans ce qu’il laisse voir de son propre positionnement, est insoupçonnable.

8Dès lors, l’humoriste, comme énonciateur-personnage, peut aller jusqu’à l’outrance. C’est le piège dans lequel est tombé Dieudonné (volontairement ou non) : à se montrer outrancier dans ses sketches, en tant que personnage, contre les Juifs et les Arabes, il ne pouvait pas se prévaloir du jeu humoristique parce que, par ses déclarations hors scène et son blog, il manifestait ne pas être insoupçonnable quant à son animosité vis-à-vis de ces catégories de personnes. A contrario, on peut citer la déconvenue qu’a connue l’humoriste Guy Bedos, en 1975, avec son sketch des Vacances à Marrakech. Jouant les touristes « bof », avec sa partenaire qui se plaint qu’il y ait des Arabes partout : « [L’avion], il a fini par se poser, et alors là, des Arabes, des Arabes, des Arabes, que ça ! que ça ! Les porteurs, Arabes, bon, ça normal ! ». Il fut félicité après le spectacle par un spectateur pour avoir su « taper sur les Arabes ». Celui-ci ne devait pas savoir que Guy Bedos était insoupçonnable à cet endroit ce qui lui a fait interpréter son sketch à l’inverse de ce qu’il dénonçait.

9Dans ce jeu à trois, il faut distinguer le destinataire et le récepteur. Le destinataire est l’être de parole idéalement construit par le locuteur, mis en scène par l’acte humoristique, prenant place du complice qui entre en connivence avec l’humoriste, via l’énonciateur, appelé à partager la vision du monde décalée que lui propose celui-ci, ainsi que le jugement qu’il porte sur la cible. Toute la question est de savoir si le récepteur coïncide avec le destinataire. Car il peut se produire qu’il fasse partie de la cible incriminée, devenant ainsi la victime de l’acte humoristique. Cela peut se produire avec l’ironie, lorsqu’une réplique adressée à l’interlocuteur fait de celui-ci la victime d’un jugement négatif : « —Tu veux que je t’aide ? » dit un père à son fils qui met les doigts dans son nez. Et en situation de spectacle, on connaît cette technique qui consiste pour l’humoriste à interpeler (fictivement) des spectateurs. C’est Pierre Desproges qui, arrivant sur scène et scrutant la salle, lance : « On m’a dit qu’il y avait des Juifs dans la salle ». Et si même des Juifs applaudissent à cette provocation, c’est que le contrat humoristique leur dit qu’ils sont là pour rire de tout et que l’humoriste est insoupçonnable. Dans ce cas, il est appelé à être un témoin de l’acte humoristique (Freud parle ici de « tiers ») qui serait susceptible de co-énoncer ce même propos : phénomène d’appropriation cathartique.

10La cible est ce sur quoi porte l’acte humoristique ou ce à propos de quoi il s’exerce. Il est le tiers construit du discours qui peut être : une personne (en tant qu’individu ou groupe) et ses comportements psychologiques et sociaux dont on met en évidence les défauts ou les illogismes dans les manières d’être et de faire ; une situation créée par les hasards de la nature ou les circonstances de la vie en société dont on souligne le caractère absurde ou dérisoire ; des idées, opinions ou croyances dont on montre les contradictions, voire le non-sens. C’est toujours à propos de la cible que l’acte humoristique met en cause les visions normées du monde, les stéréotypes, les politiquement corrects, les bonnes mœurs, la « bien pensance ». C’est là que, selon les cas, cette mise en cause peut aller de la subtile critique à la dénonciation outrancière. Pour la plupart des humoristes, particulièrement les plus engagés, l’humour doit frapper très fort si l’on veut qu’il ait un impact : « Un coup de poing dans la gueule », disent les dessinateurs Loup et Cavanna, le créateur d’Hara-Kiri et de Charlie-Hebdo.

11Ainsi se définit le contrat humoristique lorsqu’il se manifeste en situation instituée : un humoriste-personne identifié comme tel et supposément insoupçonnable quant au rapport à ses propos, de sorte qu’on puisse lui accorder le bénéfice de la distance, le fameux « second degré » auquel est particulièrement sensible la jurisprudence judiciaire pour ne pas l’inculper13 ; un énonciateur-personnage qui, jouant de tous les paradoxes, contre-vérités et insolites, met en scène une cible taillée en pièce au regard les normes sociales ; un destinataire appelé à être connivent, engagé à être complice quoi qu’il en coûte.

Les variantes du contrat

12Comme on l’a dit, un tel contrat ne se produit que lors de situations instituées. Hors de ces situations, l’acte humoristique s’insère dans d’autres contrats (conversation, publicité, débats, chroniques, etc.) au titre de stratégies discursives. Parmi les situations instituées, on peut citer le dessin de presse et le spectacle de scène.

13Le dessin de presse a une double visée. Il est, de par son tracé et son texte (quand il y en a) un acte humoristique mettant en scène l’insolite d’une situation. Mais le dessin de presse est aussi, de par sa présence dans un journal qui a pour finalité de traiter des événements de l’actualité politique et sociale, un commentaire sur ces événements, proposant sur ceux-ci une vision décalée. Autrement dit, il est à la fois un acte pour sourire et un acte sérieux d’information, car jouerait-il sur le paradoxe ou l’absurde, il propose une vision de l’actualité qui mérite réflexion. La conjonction de ces deux visées donne au dessin de presse le pouvoir de se dégager des normes de pensée qui s’imposent à la société, en projetant sur les événements un éclairage décalé, une vision iconoclaste, mais qui a la vertu de faire penser la vie autrement en faisant éclater les discours convenus, les stéréotypes et les tabous.

14Il représente alors une forme d’engagement qui n’est pas nécessairement politique. L’engagement de l’humoriste relève d’une attitude de témoignage, non point d’action concrète comme est celui du militant — même si chez certains dessinateurs les deux peuvent se confondre14 —. Témoignage de ce qui ne va pas, de ce qui est jugé injuste, absurde, ou fausse évidence. La particularité de cette variante réside dans la manière de représenter cette cible, en tenant compte du fait que l’image est plus propice à toucher l’émotion dans son double mouvement d’attraction et de rejet. C’est en cela qu’elle fascine comme le disait Roland Barthes. Et dans ce jeu plus ou moins complexe d’implicites que suggère un dessin, il ne faut pas se cacher qu’il en est de plus ou moins réussis. En tout état de cause, un dessin humoristique ne peut plaider l’innocence.

15Dans la situation de spectacle où se produisent des humoristes, en one man show, le contrat est clair : d’un côté un acteur qui joue des sketches et en face un auditoire qui est venu pour voir et écouter un humoriste. Entre l’humoriste et les spectateurs s’instaure un contrat de divertissement qui se caractérise par une parole ludique. Dans ce spectacle, l’humoriste joue plusieurs personnages. Tantôt, il semble mettre en scène sa propre personne comme s’il se confessait en public, tantôt, il met en scène des personnages avec lesquels il dialogue, ce qui bien souvent provoque des confusions, des amalgames entre les différentes voix que l’on entend, ne permettant pas toujours de savoir dans quelle mesure l’humoriste assume ou non les propos tenus par ces différents personnages. Le locuteur est à la fois l’énonciateur d’une histoire et les diverses voix de ses personnages. C’est là l’une des sources de plaisir du spectacle, et c’est à l’aune de ce jeu subtil entre de multiples voix que seront jugés ou appréciés les effets humoristiques, mais aussi qu’apparaîtront les malentendus. Comme le dit Freud, on est dans une situation où le spectateur s’attend à rire : « […] dès l’entrée en scène de l’acteur comique, avant même que celui-ci ait pu essayer de le faire rire. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’on avoue (parfois) qu’on a honte après coup d’avoir pu rire au théâtre de telle ou telle chose »15.

16C’est dans ce genre de situation que sont prises pour cible des personnes selon leur appartenance à un groupe ethnique, religieux, politique, à moins que ce soit leur appartenance sexuelle, et dans tous les cas, c’est alors que sont mis à mal les stéréotypes qui s’attachent à ces catégories. Si la cible est une idée ou un système de pensée comme une religion, une idéologie politique ou des valeurs sociales, ce sont les tabous et autres valeurs sacrées qui sont stigmatisées. Et alors, la question sera de savoir si l’on accepte ou non qu’elles soient objet de moqueries. La réception de ces traits critiques dépendra de l’image que l’on a de l’humoriste. On retrouve ici la condition d’insoupçonnabilité.

17En somme la prise de conscience de ce qu’est le contrat de communication humoristique permet de ne pas se tromper de jugement. Car qui juge ? Ce peuvent être les cibles elles-mêmes qui se considèrent victimes, se sentent outragées et exigent réparation. Ce peuvent être leurs représentants (associations diverses) qui s’érigent en censeurs et engagent des procès. Et puis ; ce sont évidemment les juges, lorsqu’ils sont saisis, qui sont amenés à instruire et éventuellement sanctionner au regard de la loi. Dans tous ces cas, se pose la question : « qu’est-ce qu’interpréter ? » On interprète toujours à partir de ce que l’on est soi-même, nos propres références, ou celles de notre groupe d’appartenance, qui nous font attribuer des intentions à celui qui s’est exprimé à travers un acte de langage ou un dessin. C’est donc en tenant compte des conditions du contrat humoristique que pourra être jugé l’humour.

Bibliographie

Bergson H., 1900, Le rire, Paris, Presses universitaires de France, 1958.

Charaudeau P., 2013, « Humour et ironie dans la campagne présidentielle de 2012 », revue Langage & Société, n° 146.

Charaudeau P., 2013, (dir.), Humour et engagement politique, Limoges, Lambert-Lucas, 2015.

Charaudeau P., 2013, « Le contrat de communication. Une catégorie qui interroge le droit à propos de l’humour », 2017, in Arzoumanov A., Latil A. et Sarfati Lanter J., Le démon de la catégorie. Retour sur la qualification en droit et en littérature, Mare & Martin, Presses universitaires de Sceaux.

Escarpit R., 1987, L’humour, Paris, Presses universitaires de France.

Freud S., 1905, Le Mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient, trad. D. Messier, Paris, Gallimard, 1988.

Geluck Ph., 2013, Peut-on rire de tout ?, Paris, JC Lattès.

Morier H., 1981, Dictionnaire de poétique et de rhétorique, Paris, Presses universitaires de France.

Notes

1   Freud S., Le Mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient, trad. D. Messier, Paris, Gallimard, 1988 (1905), 332.

2   Baudelaire, Ch., Fusées, Curiosités esthétiques. L’Art romantique, éd Garnier, Paris, 1962, 105.

3   Bergson H, Le Rire, (1900), PUF, 1958, 22.

4   Morier H., 1981, Dictionnaire de poétique et de rhétorique, PUF, Paris, 1981 (4°édition, 1989).

5   Escarpit R., L’humour, Paris, PUF, 1987, 115.

6 Ibid.

7   On ne confondra pas le locuteur qui devient l’instance d’énonciation de l’acte humoristique et l’auteur d’une histoire qui est celui (souvent anonyme) qui est censé l’avoir construite. Les deux peuvent parfois coïncider.

8   Voir notre : « Humour et ironie dans la campagne présidentielle de 2012 », revue Langage & Société, n° 146, 2013.

9   Philippe Geluck, Peut-on rire de tout ?, Paris, JC Lattès, 2013.

10   Voir : Les Grosses têtes (RTL), On n’est pas couché ; On n’demande qu’à en rire, (France 2).

11   La notion de « communication » est ici considérée comme un acte d’échange de signes entre deux ou plusieurs partenaires, selon le « postulat d’intentionalité » de la philosophie du langage.

12Peut-on rire de tout ?, op. cit., 124.

13   Voir à ce propos notre« Le contrat de communication. Une catégorie qui interroge le droit à propos de l’humour, 2017, p. 61-68. Voir à ce propos notre article « Le contrat de communication. Une catégorie qui interroge le droit à propos de l’humour », in Arzoumanov A., Latil A. et Sarfati Lanter J., Le démon de la catégorie. Retour sur la qualification en droit et en littérature, Mare & Martin, Presses universitaires de Sceaux, 2017, p. 61-68.

14   Voir notre article « Humour et engagement politique », Limoges, Lambert-Lucas, 2015.

15   Freud S., Le mot d’esprit, D. Messier, Paris, Gallimard, 1988, p. 384.

Pour citer ce document

Patrick Charaudeau, «Humour et SIC. Le contrat de communication humoristique», Les Cahiers de la SFSIC [En ligne], Collection, 17-varia, Questions de recherche,mis à jour le : 04/04/2022,URL : http://cahiers.sfsic.org/sfsic/index.php?id=903.

Quelques mots à propos de : Patrick Charaudeau

Université Sorbonne Nord, CNRS-LCP-Irisso