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CARTE BLANCHE AUX JEUNES CHERCHEURS

Alexandra Aïn, Jihane Belga, Emna Kamoun et Andrada Doriana Pocean

RePLIC/MICA : une collaboration au service du doctorant

Article

Texte intégral

1L’association RePLIC, créée1 en 2003, se nomme Réseau Pluridisciplinaire pour l’Information et la Communication car le but initial était bien de créer un réseau de jeunes chercheurs autour d’une même discipline (les SIC) afin de stimuler l’échange et l’interaction dans un cadre scientifique. Suite à des aléas de fonctionnement, l’association reprend en 2009 son activité sous l’impulsion de Mélanie Bourdaa et Laetitia Biscarrat. La création d’un blog et d’un logo a permis au RePLIC d’acquérir une identité et de se distinguer auprès des membres du laboratoire et de l’ensemble des doctorants du MICA.

2Avec les années et les présidences successives de Marielle Toulze, Clément Dussarps, Charlotte Blanc, Rime Fetnan et Andrada Doriana Pocean (actuellement en poste), le RePLIC a développé ses missions pour passer d’un réseau basé sur l’échange d’informations à un lieu de formation et de soutien aux initiatives doctorantes. Sa devise devient : informer, accompagner, fédérer. D’ailleurs, depuis quelques années, le RePLIC est partenaire des initiatives doctorantes en apportant un soutien financier et logistique, notamment lors des colloques « penser les réseaux » et « Exposition(s) et média(s) » organisés respectivement pendant les années 2015 et 2016.

3Aujourd’hui, le RePLIC se compose d’une équipe multiculturelle, reflet du MICA qui se caractérise par une ouverture à l’international à travers ses nombreuses collaborations scientifiques avec des universités, des équipes et des chaires de 22 pays différents d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique.

4Comme tous les ans, les membres du bureau se réunissent pour faire un bilan des activités de l’année et mettre en place un nouveau programme adapté au plus près aux attentes des doctorants. Pour l’année 2017, l’envie de renouveler la programmation est née du constat que certains ateliers ont été récurrents depuis quelques années, par exemple, ceux qui traitent de l’épistémologie et de l’après thèse. Le deuxième constat était que les ateliers de formations étaient plus utiles aux doctorants en fin de parcours. La volonté était donc d’offrir aux doctorants arrivants un meilleur accueil et accompagnement. De ce fait et en étroite collaboration avec Anne Beyaert-Geslin, directrice du MICA, la programmation a intégré deux moments forts en début et en fin d’année universitaire. En effet, plusieurs réunions et concertations avec le MICA ont permis de mettre en place une journée de rentrée et une journée d’études dont le sujet a été soumis au conseil de laboratoire afin qu’il génère l’échange et le débat pour un grand nombre des doctorants.

5C’est dans ce même cadre d’accueil que le Replic a mis en place un nouvel atelier « kit du doctorant » dotant les doctorants des ressources nécessaires pour se repérer autant géographiquement qu’administrativement, une sorte de boîte à outils de démarrage, ceci ayant pour but de réduire le sentiment de solitude qui pousse une partie des doctorants à abandonner leur projet de recherche prématurément.

6En tant que lieu de formation tout au long de la thèse, le Replic propose deux autres ateliers pour aider à appréhender les questions méthodologiques spécifiques aux Sciences de l’Information et de la Communication. Le premier qui concerne les appels à communication a été conçu sous forme de workshop répertoriant les ressources nécessaires pour trouver des appels à communication et accompagnant les participants à faire l’exercice de la rédaction d’une proposition de réponse. Le second atelier offre un panel d’approches méthodologiques des analyses qualitatives et quantitatives.

7Par ailleurs, l’association tient à maintenir la nouvelle tradition des rencontres mises en place en 2014 et appelées « rendez-vous du RePLIC ». Cela consiste à donner l’occasion aux jeunes chercheurs de présenter leurs travaux et d’en débattre, sous forme d’échange scientifique convivial, avec un public exclusivement composé de doctorants. Se retrouver entre pairs permet de mieux appréhender les futures interventions en tant que jeune chercheur.

8L’un des problèmes majeurs auquel fait face l’association est de réussir à fédérer les jeunes doctorants autour des projets proposés. Si les ateliers et rendez-vous offerts en début d’année réussissent à drainer un public nouveau, il devient néanmoins nécessaire de continuer à susciter l’intérêt sur la longueur, notamment en fin d’année universitaire, d’où l’idée de la journée d’étude proposant la thématique pluridisciplinaire « Globalisation versus Individualisation ». Perçus souvent comme mouvements sociaux, mutations puissantes et comme processus inhérent à l’hyper-modernité, la globalisation et l’individualisation ont résolument inscrit des tensions réflexives et pluralistes au cœur de nos imaginaires. Il s’agit donc d’inviter les doctorants à présenter comment approchent-ils ces termes selon leur positionnement disciplinaire et l’objet de leur recherche. Cette journée entend croiser les perspectives différentes de traitement d’une question d’actualité par les six axes du MICA.

9Certaines conséquences de la globalisation se font ressentir dans la manière dont les doctorants vivent leur thèse. En effet, beaucoup de doctorants ne sont pas physiquement présents sur le campus mais restent néanmoins désireux de participer aux ateliers. En conséquence, il en a résulté cette année une forte demande pour la mise en place de visioconférences ainsi que des comptes rendus ou fiches dématérialisées accessibles en ligne. Ces demandes dénotent l’évolution de la recherche et de ses acteurs. Malheureusement, des problèmes d’ordre technique et matériel empêchent la réalisation de ces vœux et poussent le RePLIC et le MICA à réfléchir donc à des alternatives contemporaines qui permettraient de satisfaire au mieux ses membres (Youtube, Live Facebook, Skype…).

10En parallèle, l’association cherche à développer de nouveaux ateliers susceptibles d’intéresser un panel de doctorants plus large et pourquoi pas, dans cette optique, s’ouvrir aux doctorants des autres laboratoires. Cela permettrait à ceux-ci, toutes disciplines confondues, de bénéficier d’une aide et d’un soutien qui peuvent s’avérer essentiels lors des premières années de doctorat. De plus, cela renforcerait la cohésion entre les laboratoires et les rencontres entre jeunes chercheurs.

11Une des autres ambitions du RePLIC est de (re)nouer des partenariats avec d’autres associations doctorantes, comme par exemple AquiDoc (Association des doctorants et jeunes chercheurs d’Aquitaine), afin d’encourager un partage de compétences mutuelles. Cela a permis la création d’événements transdisciplinaires mettant plus en avant le rôle et l’importance des SHS hors du cadre académique. Ce fût le cas avec la mise en place de deux AfterLabs, rencontres sur le modèle du café-débat, dédiées aux compétences transverses des docteurs ; l’un d’eux fût consacré au numérique.

12En outre, le RePLIC a été invité par Doxtra (association des doctorants et docteurs en sciences humaines et sociales de l’Université de Strasbourg) à s’investir dans le développement d’une plateforme collaborative sur le doctorat en SHS en publiant diverses informations utiles avant, pendant et après la thèse.

13L’association ambitionne également de faire rayonner les SIC, et plus largement les SHS, avec l’envie de créer un annuaire de compétences des doctorants et docteurs, ce qui faciliterait la mise en place d’un réseau actif pour diverses missions de collaboration avec l’école doctorale Montaigne Humanités, les laboratoires de recherches et les entreprises.

14Le RePLIC continue de moderniser et d’adapter ses contenus en tenant compte des retours des participants. Dans ce sens, une refonte du site internet est en cours. Elle fait suite à l’actualisation cette année de la charte graphique et des différents supports de communication.

Notes

1 Pour plus de détails sur la création de l’association, voir M. Bourdaa, « Replic : l’association des doctorants » in Les cahiers de la SFSIC n° 7, 2012.

Pour citer ce document

Alexandra Aïn, Jihane Belga, Emna Kamoun et Andrada Doriana Pocean, «RePLIC/MICA : une collaboration au service du doctorant», Les Cahiers de la SFSIC [En ligne], Collection, 14-Varia, CARTE BLANCHE AUX JEUNES CHERCHEURS,mis à jour le : 05/04/2020,URL : http://cahiers.sfsic.org/sfsic/index.php?id=259.

Quelques mots à propos de : Alexandra Aïn

Doctorantes du MICA – Université Bordeaux Montaigne

Quelques mots à propos de : Jihane Belga

Doctorantes du MICA – Université Bordeaux Montaigne

Quelques mots à propos de : Emna Kamoun

Doctorantes du MICA – Université Bordeaux Montaigne

Quelques mots à propos de : Andrada Doriana Pocean

Doctorantes du MICA – Université Bordeaux Montaigne