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QUESTIONS DE RECHERCHE

Bernard Faye

De la dune à l’étable : la seconde domestication du chameau

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Texte intégral

1Bien que les dates restent incertaines, tant le processus de domestication s’est déroulé pendant plusieurs siècles, voire millénaires, le dromadaire domestique est sans doute apparu au cours du IIIe millénaire avant J.-C. (Epstein, 1971. Uerpman et Uerpman, 2012). L’objectif de sa domestication, bien qu’elle demeure partiellement obscure, a sans doute été l’utilisation de l’animal comme transporteur des biens et des personnes dans le milieu hostile du désert, mais aussi comme pourvoyeur de lait et de viande dans un univers où il représentait, sinon l’unique, du moins la principale source de protéines animales, tout particulièrement au cours des longs périples à travers le désert. Pendant une longue période, de fait, le dromadaire (et le chameau de Bactriane1) ont été dévolus au commerce ou à la guerre comme animal de bât ou de monte depuis l’époque d’Alexandre le grand jusque dans tout le monde romain, des ossements de grands camélidés ayant été trouvés dans la plupart des relais le long des voies romaines jusqu’aux confins de la Belgique et de la Germanie (Pigière et Henrotay, 2012). Cette situation a duré des siècles, voire des millénaires si on se base sur l’ancienneté de certaines routes caravanières comme la route de la soie au travers du continent asiatique, ou sur les pistes du sel au travers du Sahara. Mais même au sein des entités agricoles ou des économies oasiennes, les grands camélidés ont joué un rôle principalement comme auxiliaires des activités agricoles et accessoirement comme pourvoyeur de lait et de viande pour les familles des éleveurs, leur assurant une certaine sécurité alimentaire (Faye et al., 2017).

2Cependant, depuis une ou deux décennies, la donne a changé. Le déclin de l’activité caravanière concurrencée par le camion, la petite motorisation agricole dans les parcelles oasiennes, ont sonné le glas de l’utilisation du dromadaire et du Bactriane, essentiellement pour sa force de travail. Du coup, on redécouvre les « vertus zootechniques » de cet animal emblématique du désert (Faye, 2015).

3Seront donc présentés ici (i) quelques informations sur la découverte ou plutôt la « redécouverte » de la fonction de pourvoyeur de protéines animales pour cette espèce considérée jusqu’à une période récente comme uniquement un « vaisseau du désert », et (ii) dans un second temps, en quoi ce changement de paradigme (Faye, 2009) a modifié d’une part les systèmes d‘élevage camelin, d’autre part les relations éleveur chamelier/chameau dans un monde de plus en plus urbanisé.

L’intérêt zootechnique des grands camélidés

4Les grands camélidés sont le type même d’animaux multi-usages (Hjort af Örnas et al. Hussein, 1993). En effet, au-delà de son intérêt pour produire lait, viande, cuir et laine, voire fumier, il est utilisé pour la monte sellée, le bât, le transport attelé, les activités agricoles (labourage, hersage etc.), le loisir (méharées touristiques, fantasia), la course, les sports collectifs (polo) et même dans les concours de beauté à l’instar des expositions canines. Il est peu d’espèces capables de fournir à l’homme autant de services, d’autant que son rôle éminent dans la lutte contre la désertification (Stiles, 1988 ; Faye, 2011), dans la sécurisation des systèmes pastoraux (Vias et Faye, 2009) ou son adaptation aux changements climatiques (Faye et al., 2012) ajoutent encore à son utilité autant économique que sociale et environnementale.

5Le potentiel laitier de la chamelle est loin d’être négligeable. Longtemps mal évalué du fait de la pratique irrégulière de la traite dans les systèmes traditionnels, juste pour satisfaire les besoins familiaux ou pour offrir du lait aux hôtes de passage, la traite régulière, parfois mécaniquement (Ayadi et al., 2013) a permis une meilleure estimation du réel potentiel. Les productions individuelles varient entre 1000 et 2700 litres par lactation en Afrique, mais pourraient atteindre 7 000 à 12 000 litres selon certaines sources au Moyen-Orient et en Asie du Sud (Faye, 2004). La courbe de lactation est comparable à celle des bovins avec une meilleure persistance et une durée de la lactation plus longue - jusqu’à 18 mois (Musaad et al., 2013). Rapportée au poids vif de l’animal, la productivité laitière des chamelles (250 kg/Unité Bétail Tropical/an) serait supérieure à celle des petits ruminants (220 kg) et à celle des zébus (100 kg) dans les mêmes conditions alimentaires et environnementales (Schwartz et Dioli, 1992). Le lait de chamelle représente 0.44 % du lait consommé dans le monde soit 2,9 millions de tonnes en 2014 selon les données de la FAO (FAOstat, 2017), mais cette quantité est probablement sous-estimée (5-6 millions de tonnes). La viande de chameau, de son côté ne représente que 0,13 % de la viande consommée dans le monde (0,63 % de la viande des herbivores). La quantité produite était estimée à 703,000 t en 2014, dernières statistiques disponibles. Mais ce qui est remarquable, ce n’est pas tant les quantités produites qui demeurent marginales et correspondent du reste à la place marginale de la population cameline au niveau mondial (29 millions de têtes contre au moins 1,5 milliard de bovins par exemple), que la croissance de la demande en lait et viande de chameau qui augmente en proportion plus vite que celle des bovins, des buffles, des moutons ou des chevaux. Seules les chèvres présentent une croissance plus soutenue depuis 50 ans (Faye et Bonnet, 2012).

Les relations homme/chameau : quels changements ?

6Les relations entre les hommes et les chameaux au cours de l’histoire récente ont oscillé entre « idéalisation et marginalisation » (Faye et Brey, 2005) au sens où, en dépit de leur prééminence affective et culturelle chez les éleveurs chameliers, les troupeaux camelins ont été confinés pendant des décennies dans les lieux les plus inhospitaliers des zones arides, voire abandonnés à leur sort comme dans le cas australien conduisant à l’explosion d’une population retournée à l’état sauvage (Saafeld et Edward, 2010). De fait, au tournant des indépendances dans les années soixante, le chameau a pu être considéré comme un animal du passé et ce, en dépit de son image emblématique : ne le voit-on pas sur plusieurs billets de banque dans bien des pays où ses effectifs ont décliné au cours de ces années ? Les changements en cours dans les systèmes d’élevage camelin, changements que l’on pourrait résumer par une tendance à la sédentarisation et à l’intensification des productions, modifient de fait les relations, à la fois en atténuant son image d’animal idéal et en lui conférant un statut de reconnaissance de fait comme animal zootechnique.

Fin de l’idéalisation ?

7En effet, la sédentarisation signifie la fin de la mobilité, c’est-à-dire de la capacité à user d’espaces différents mais complémentaires, dans le temps. Indirectement, le chameau devient donc incapable de valoriser l’espace et d’accéder à la diversité pastorale. Le chameau se satisfaisant de fourrages de peu de valeurs nutritives et capable de grappiller une variété invraisemblable d’espèces végétales (Rutagwenda et al., 1990), son confinement dans des étables loin de ses dunes originelles, le transforme en un quelconque animal de ferme. Il devient dès lors ce sédentaire alimenté avec une ration monotone, distribuée deux fois par jour. Alors qu’il passait 8 heures par jour à chercher sa nourriture diversifiée, il ne mâche plus que 2 ou 3 heures par jour une ration enrichie qui conduit aisément sinon à l’obésité, du moins à des changements probables de sa physiologie digestive et de son métabolisme.

8La contrepartie en est une conception plus ‘utilitariste’ de l’animal, désormais destiné à produire pour le marché, et pour lequel la productivité devient un paramètre à prendre en compte de façon plus importante. Le développement de la traite mécanique en est un excellent exemple (Atigui et al., 2014). Si la relation entre le trayeur et la chamelle ne change pas dans sa nature (l’objectif de la traite manuelle est la même que la traite mécanique), en revanche, notamment dans les grandes unités de production, la pratique de la traite devient une activité de routine, taylorisée, assurée par plusieurs équipes techniques qui s’abstraient d’une relation particulière, quasi-charnelle avec l’animal donnant son lait comme cela existe dans les systèmes traditionnels où la plupart du temps, une seule et même personne assure ce travail. A contrario, dans les systèmes intensifs, la chamelle pendant la traite devient relativement anonyme.

9Un constat analogue peut se faire en matière d’alimentation. Dans les systèmes pastoraux traditionnels, le chamelier accompagne souvent le troupeau le guidant vers les parcours lui apparaissant les plus judicieux pour l’embonpoint des animaux et leurs besoins d’entretien et de production (Correra et al., 2009). À l’inverse, dans les fermes « modernes », la distribution quasi-automatique des aliments et l’abreuvement régulier font taire ce lien particulier qu’autorisait la conduite aux pâturages. De même, on peut rappeler le développement (certes encore modeste) des biotechnologies de la reproduction (diagnostic de gestation par échographie, insémination artificielle et transfert d’embryons) qui conduisent de fait à des rapports ‘technologisés’ entre l’homme et le dromadaire : traditionnellement la reproduction étant limitée à la monte naturelle, l’assistance de l’homme se contentait de quelques bons gestes pour assurer la sécurité de l’accouplement ou de la mise-bas, alors que la reproduction assistée exige un ensemble de manipulations plus ou moins stressantes pour l’animal, ou pour le moins qui nécessitent un apprentissage contraignant, comme, la technique d’électroéjaculation ou l’utilisation de mannequins pour collecter la semence chez le mâle ou l’examen transrectal pour les femelles (El-Hassanein, 2003).

Fin de la marginalisation ?

10Fin donc de l’animal idéalisé, seul capable de résister aux dures conditions du désert. Il est désormais voué à un « utilitarisme », témoignant de son entrée dans la modernité. Mais est-ce pour autant la fin aussi de sa marginalisation ? Le positionnement emblématique du dromadaire dans des sociétés nomades comme celle des bédouins ou des Touaregs avait tendance à l’écarter des activités de travail. Hormis, son utilisation comme auxiliaire des activités agricoles dans certains pays arides (Inde, Corne de l’Afrique, Afrique du Nord), sa place dans la hiérarchie animale ne pouvait tolérer un abaissement au « travail manuel ». Or, voici que même dans les systèmes oasiens où la vocation « utilitariste » traditionnelle du chameau cohabitait avec sa fonction aristocratique (comme animal de monte), la concurrence de la petite motorisation agricole a tendance à l’écarter et à finalement le renvoyer à l’image d’un animal dépassé et donc du passé. Et désormais on ne trouvera presque plus de chameaux pour manier la noria ou le delou pour irriguer les jardins oasiens.

11Et pourtant, comme on l’a vu plus haut, ses effectifs ne cessent d’augmenter dans la plupart des pays. Le chamelier lui a donc attribué d’autres fonctions, liées justement à la redécouverte de son utilité zootechnique. Désormais, le chameau passera tout ou partie de sa vie près des villes pour assurer l’approvisionnement en lait et viande d’une population humaine de plus en plus urbanisée et exigeante en termes de qualité. Le voici donc devenu, un animal des banlieues pour contribuer à ce qu’on appelle l’élevage péri-urbain (Guerin et Faye, 1999).

Animal des banlieues ou animal du week-end ?

12L’urbanisation qui a touché toutes les sociétés et tous les écosystèmes, à tel point que les populations urbaines représentent désormais la majorité de la population mondiale, a induit de profonds changements dans les habitudes alimentaires, l’émergence de la petite industrie notamment dans le champ de l’agroalimentaire, et l’accentuation des pressions sur les ressources hydrauliques et pastorales. Ces changements influent sur les productions agricoles et d’élevage chargées d’assurer l’approvisionnement des villes. L’élevage péri-urbain est une réponse à cette nouvelle exigence. Cela se traduit par une nouvelle organisation des systèmes de production camelin dans les régions arides d’élevage traditionnel du chameau. Ces systèmes ne sont pas forcément basés sur une forte intensification des productions, mais sur un concept « utilitariste » comparable, impliquant notamment la marchandisation du lait et son intégration dans des filières courtes. La marchandisation du lait de chamelle s’inscrit dans la transition économique observée à une plus grande échelle intégrant les productions locales dans une globalisation de l’économie (Cour, 2001). Il en est de même de la filière viande caméline. Par exemple, en Arabie Saoudite, des fermes spécialisées dans l’engraissement des mâles importés de la Corne de l’Afrique, s’implantent à la périphérie des villes pour satisfaire la demande locale en hachi, la viande de jeune dromadaire âgés de moins de deux ans (Faye et al., 2013).

13Cette « périurbanisation » des systèmes camelins peut prendre plusieurs formes, depuis la sédentarisation partielle des seules chamelles en production pendant que la partie productive continue de nomadiser, jusqu’à l’« élevage-kleenex » qui consiste pour le propriétaire à acheter les chamelles en fin de gestation, à ne les élever que pendant leur période de traite et à les revendre dès lors que se termine leur lactation. Si, dans le premier cas, la relation homme chameau se satisfait de la coexistence entre une fonction utilitariste et une fonction culturelle-affective traditionnelle de l’élevage (l’éleveur urbanisé est toujours en contact avec les bergers grâce au téléphone mobile et au 4x4), dans le second cas, disparait ce lien privilégié, l’animal ne devenant plus qu’un support pour la production le temps de sa phase productive.

14Une autre évolution notable, est celle du chameau de week-end, assez fréquente au Moyen-Orient. Les propriétaires sont des éleveurs urbanisés ou des pluriactifs (commerçants, fonctionnaires), voire des retraités2. Ils disposent d’un troupeau de dromadaires à la périphérie de la ville, aux marges du désert, placé sous la garde d’une main-d’œuvre immigrée, et auprès duquel il vient passer ses week-ends sous la tente bédouine traditionnelle, buvant le lait frais de ses animaux, tout en maugréant sur les conditions de vie trépidante de la ville. Ces élevages peuvent être plus ou moins intégrés au système marchand, notamment dans le commerce des jeunes mâles pour la viande, mais en général, rares sont ceux qui vendent le lait. Et quand on interroge ses « éleveurs » sur leur motivation à pratiquer l’élevage camelin, la raison invoquée est souvent « just for the fun ». Pourrait-on faire un parallèle avec les évolutions que l’on a connu en Europe avec le cheval, passant du statut d’animal de trait, souvent maltraité, à celui d’animal de loisir, objet de toutes les tendres sollicitudes ? Une telle évolution est encore plus patente pour les petits camélidés andins qui de fournisseurs de laine (alpaga) ou de viande (lama) sont devenus dans les pays occidentaux de simples animaux de compagnie, au mieux des porteurs de sacs à dos pour randonneurs.

15Ainsi, le chamelier retrouve un sentiment de grande proximité avec son chameau, mais en y perdant sans doute une part d’authenticité. La relation fusionnelle construite entre le bédouin et ses dromadaires n’est plus la conséquence d’une confrontation commune à l’âpreté du désert et aux contraintes climatiques. Désormais, le dromadaire du week-end n’est plus qu’un succédané de la vie nomade, et probablement, une forme d’idéalisation de la vie d’autrefois qui entretient l’illusion d’un bonheur passé, un besoin de se ressourcer dans les dunes où le citadin pressé retrouve au milieu de ses chameaux, cette image qu’affectionnent les « chercheurs d’absolu » (Monod, 1997).

Conclusion

16Les chameaux habitués au contact avec l’homme (tout particulièrement les chamelles laitières) sont rarement agressifs et les relations avec eux sont souvent empreintes d’une certaine tendresse, qui de fait, peut rappeler la posture d’un animal familier. L’évolution vers « l’animal de week-end » n’empêche cependant aucunement un changement se situant à l’opposé où l’animal devient cette machine à faire du lait ou de la viande, et qui a marqué le monde de l’élevage dit « moderne ». Le chameau qui se situait-il y a quelques années entre idéalisation et marginalisation, se placerait-il désormais entre familiarité et productivisme ?

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Notes

1 On rappellera ici que « chameau » est un terme générique qui regroupe le dromadaire (Camelus dromedarius) ou chameau à une bosse, qu’on appelle aussi parfois chameau arabe, et le Bactriane (Camelus bactrianus) ou chameau à deux-bosses qu’on appelle encore parfois chameau d’Asie. Historiquement, le terme dromadaire était réservé au chameau de course, utilisé autrefois pour les rezzous, dromadaire provenant du grec dromos qui signifie courir (mot que l’on retrouve dans hippodrome, vélodrome etc.). Le terme chameau (qui lui a pour origine la troisième lettre de l’alphabet sumérien gamel qui nous a donné en grec la lettre gamma, soit la lettre latine C qui représente la forme ronde de la bosse du « chameau ».

2 Dans une étude réalisée en Arabie Saoudite sur les systèmes d’élevage camelin dans les provinces nord, on a pu montrer que près d’un tiers des propriétaires étaient des retraités de la fonction publique, majoritairement de l’armée ou des services de sécurité (Abdallah et Faye, 2013).

Pour citer ce document

Bernard Faye, «De la dune à l’étable : la seconde domestication du chameau», Les Cahiers de la SFSIC [En ligne], Collection, 13-Varia, QUESTIONS DE RECHERCHE,mis à jour le : 08/04/2020,URL : http://cahiers.sfsic.org/sfsic/index.php?id=325.

Quelques mots à propos de : Bernard Faye

CIRAD-ES, Montpellier, France