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QUESTIONS DE RECHERCHE

Aurore Gallarino

Raconter le patrimoine : le transmedia storytelling comme outil de valorisation d’un chantier de restauration : l’exemple du dispositif « au panthéon ! une installation de jr »

Article

Texte intégral

1L’histoire de France existe dans l’histoire de chacun de nous notamment à travers l’école, ces moments où nos professeurs racontent Napoléon, Louis XVI ou la grotte de Lascaux. Mais l’histoire de France, finalement, accompagne notre quotidien : plaque de rue portant le nom d’un Grand Homme, parc d’un château où nous passons un dimanche, cinquième république dans laquelle nous vivons. Pourtant comment intéresser vraiment chacun à l’histoire de France, quels leviers utiliser pour faire connaître les monuments, comment relever le défi de faire « rester vivant » le patrimoine ? Comment un concept contemporain comme le transmédia storytelling peut-il devenir un outil pour ouvrir aux publics les monuments qui s’élèvent près de chez eux, qui font partie de leur héritage mais qui, pourtant, leur semblent parfois si étrangers ?

2Nous présenterons ici comment le transmédia storytelling accompagne une stratégie de valorisation d’un monument en restauration. Nous avons ainsi choisi d’étudier un dispositif inédit de création contemporaine dans le cadre d’un chantier patrimonial : le projet « Au Panthéon ! Une installation de JR » de son origine stratégique à son lien intrinsèque avec l’histoire du monument. Cet article propose de montrer, à travers une étude de cas, comment un établissement centenaire tel que le Centre des monuments nationaux peut s’emparer des nouvelles formes de narration pour proposer d’aller à la rencontre des monuments, d’en franchir le seuil et pourquoi pas d’en partager l’histoire…

3Le Centre des monuments nationaux (CMN), établissement public administratif sous tutelle du ministère de la Culture et de la Communication a pour mission la conservation, la restauration, l’animation et l’ouverture au public d’une centaine de monuments dans toute la France1. La diversité de son réseau s’étend des grottes préhistoriques comme Font-de-Gaume aux créations d’architecte comme la villa Savoye réalisée par Le Corbusier, en passant par l’abbaye du Mont-Saint-Michel ou le château d’If. Le CMN est un établissement créé en 1914 qui assure l’entretien et l’animation des monuments à travers deux principes fondamentaux : « un principe financier de péréquation totale des ressources (les recettes générées par un monument donné sont versées au budget de l’établissement qui répartit l’ensemble des crédits aux différents monuments du réseau selon leurs besoins) ; un principe d’organisation reposant sur la mutualisation des projets et des moyens et le partage des compétences. »2

4Le CMN a dans son réseau un monument emblématique de la nation française : le Panthéon. Or ce monument, fréquenté chaque année par 600 à 700 000 visiteurs3, souffre d’un manque flagrant d’attractivité. Une enquête du CREDOC souligne que 48 % des personnes interrogées ne souhaitent pas visiter le monument même si l’édifice est connu par 90 % des plus de 60 ans et 70 % des 18-24 ans4. Comment alors pallier ce déficit d’attractivité ? Comment faire pour que les français se réapproprient le monument ? Le CMN va trouver dans une campagne de restauration monumentale le point de levier pour réengager les visiteurs et non-visiteurs avec ce monument.

5En 2013, le CMN engage en effet une restauration d’envergure sur le monument qui présente de graves pathologies (défaut d’étanchéité, vieillissement des pierres, corrosion des éléments métalliques, etc)5. A ce titre, un échafaudage monumental est construit autour du dôme et du tambour pour permettre les travaux. Une bâche blanche est prévue autour de l’échafaudage pour protéger les ouvriers des intempéries et le monument lui-même durant les travaux. Cette bâche, en forme de fusée, sera visible de tout Paris et pointera dans le paysage urbain du haut de la montagne Sainte-Geneviève. Il s’agit donc d’une opportunité unique pour refaire exister le Panthéon dont personne ne pourra manquer la nouvelle parure. Le président du Centre des monuments nationaux, Philippe Bélaval, choisit alors de transformer cette bâche en toile d’expression pour un artiste contemporain. Pour comprendre ce choix, il faut remonter en octobre 2013 quand Philippe Bélaval missionné par le Président de la République, François Hollande, rend un rapport sur « une mission de réflexion sur le rôle du Panthéon dans la promotion des principes de la République. »6

6Ce rapport intitulé Pour faire entrer le peuple au Panthéon redéfinissait le périmètre du Panthéon et encourageait un renforcement du positionnement du monument comme monument vivant, ancré dans sa contemporanéité et ouvert à tous : « Un monument habité et non plus hanté, intégré dans la vie culturelle et intellectuelle de la Nation comme dans le cérémonial républicain »7. La commande à un artiste d’une œuvre pour habiller le Panthéon durant les travaux se place par conséquent dans cette volonté et répond plus particulièrement à la proposition numéro 13 du rapport : « Au final, produire une activité culturelle de qualité au Panthéon contribuera à rendre son attractivité au monument qui deviendra alors un point de repère dans la programmation culturelle parisienne. Du reste, cela permettra au Panthéon de donner l’image d’un lieu vivant d’incarnation des valeurs de la République. »8 Ainsi, cette bâche blanche doit « faire entrer le peuple au Panthéon » en tentant de résoudre les questions suivantes : « Comment promouvoir le Panthéon auprès du public ? des jeunes générations ? Comment rendre vivantes les valeurs incarnées par le Panthéon ? Comment accroître son rayonnement en France et à l’international ? »9

7Pour relever le défi, Philippe Bélaval choisit de faire appel à l’artiste et photographe JR parce qu’il lui « semble que sa démarche participative et humaniste fait écho aux valeurs portées par le Panthéon »10. Le dispositif transmédia prend donc naissance ici avec la rencontre d’un monument qui doit renforcer son attractivité et un artiste qui « expose librement sur les murs du monde entier, attirant ainsi l’attention de ceux qui ne fréquentent pas les musées habituellement »11. L’œuvre doit par ailleurs répondre à la contrainte du respect de la solennité des lieux et porter « un message intergénérationnel et fédérateur, sur le thème du rassemblement populaire : un appel à entrer au Panthéon.12 »

8Début 2014, tandis que l’échafaudage est terminé, l’artiste JR et le CMN avec le soutien financier de mécènes engagent alors la réalisation d’une œuvre monumentale qui sera composée de milliers de portraits d’anonymes récoltés dans le monde entier à travers un site internet (www.au-pantheon.fr) et un camion transformé en cabine photographique qui voyagera dans 9 monuments du réseau du CMN. Durant le mois de mars 2014, près de 3000 personnes vont venir à la rencontre du camion photographique, 90 000 connexions du monde entier vont visiter le site internet de l’opération et participer ensemble à un « élan de mobilisation populaire autour de la création et de la réappropriation du patrimoine »13 comme le soulignera Olivier Ibañez concepteur et porteur du projet au sein de la mission mécénat au CMN. Plus précisément, le camion photographique était situé au sein-même des monuments (cour du château d’Angers, cour du château de Carcassonne, cour de l’hôtel de Sully, etc) ou à leur proximité immédiate (parvis de la basilique Saint-Denis, parvis du Panthéon, parvis du Palais du Tau à Reims, etc) afin de permettre aux visiteurs et non-visiteurs de participer gratuitement à l’opération en se faisant tirer le portrait mais aussi, pour certains, d’entrer pour la première fois dans le monument de leur région. Le dispositif de collecte a été renforcé par un accompagnement sur les réseaux sociaux. Le CMN a mis en place des live-tweets pour échanger en direct avec les participants, informer sur le projet et documenter l’itinérance du camion (photos, vidéos, etc). L’utilisation d’instagram a également porté la communication avec l’aide des communautés d’instagramers à Paris et en région pour sensibiliser les amateurs de photos au projet. En un mois, le mot-dièse #AuPanthéon a été utilisé 2800 fois et atteint 1,7 millions de personnes. Plus de 4000 portraits ont été recueillis sur internet via le module de participation en ligne et la cabine photographique mobile.

9Une fois la collecte réalisée, le travail de l’artiste commença et durant les deux mois nécessaires à la préparation, le CMN choisit de mobiliser à nouveau les internautes et les visiteurs autour du Panthéon. L’objectif était de proposer aux participants du projet « Au Panthéon ! » de découvrir l’histoire et la fonction du monument en se concentrant sur ses fondamentaux c’est-à-dire les personnalités honorées. Un jeu à échelle national a été organisé pour redonner du sens aux personnages illustres qui sont honorés au Panthéon mais souvent peu connus. Le dispositif « Les Grands Hommes près de chez vous » encourageait donc les internautes à repérer le mobilier urbain, les écoles, les stations de métro, etc qui portaient le nom des femmes et des hommes honorés au Panthéon, à les prendre en photo et à récolter des points pour gagner des ouvrages sur le Panthéon et des entrées pour le monument. Avec 700 photos récoltées en 15 jours malgré des lots plutôt modestes, le jeu a prouvé combien finalement le Panthéon, à travers les personnalités qui y sont honorées, de Nantes à Paris, de Marseille à Toulouse, était présent dans notre quotidien. Ce dispositif a redonné une valeur républicaine à ces noms de rues, ces arrêts de bus, ces lycées qui portent le nom d’illustres personnes liées à l’histoire de France et a fait le lien entre notre paysage quotidien – une école Victor Hugo, une rue Marie Curie – et le Panthéon où ces personnalités célèbres sont inhumées.

10Le 4 juin 2014, l’œuvre fut finalement inaugurée au Panthéon avec une partie extérieure visible de tout Paris et des milliers de portraits également présents à l’intérieur du monument pour accueillir les visiteurs. Quatre-vingt-dix nationalités, hommes, femmes, enfants s’affichèrent, exposant leurs visages et entrant symboliquement au Panthéon. Philippe Bélaval dira qu’il souhaitait que « l’artiste fasse comprendre avec son langage que le message du Panthéon s’adresse à tous. L’intérêt est d’inciter le plus grand nombre possible à regarder vers le Panthéon et à comprendre que ce qui se passe ici les concerne aussi. »14 En vingt-quatre heures, le mot-dièse fut propulsé en top tendance twitter et atteint plus de 3 millions de vues. Une première pour l’établissement affichant modestement quelques milliers d’abonnés sur Twitter15. Mais le dispositif ne s’arrêta pas à l’inauguration et l’œuvre prit finalement tout son sens lorsque les participants de l’œuvre eux-mêmes se découvrir en photo, affichés dans le Panthéon. Bruno, interrogé par France Info, est notamment « très content d’entrer au Panthéon de son vivant »16 et @MonsieurManolo17, père d’une petite fille avec laquelle il s’est fait photographier à la villa Savoye le 26 mars 2014 viendra, par exemple, se prendre en photo au Panthéon devant son visage exposé dans le monument six mois plus tard. Cette mise en abîme de la participation de chacun est la clé de voute du dispositif. Si l’établissement a conçu nativement une méthodologie participative pour la conception de l’œuvre, c’est pourtant la manière dont celle-ci s’est disséminée au sens de Jenkins qui témoigne de son succès. Les internautes se sont pris en photos dans le Panthéon, ont mis en photo de profil sur les réseaux sociaux leur photo « à la JR », ont utilisé massivement le mot-dièse et ont finalement participé à l’œuvre, certes, mais en faisait tout cela, ils ont surtout contribué à partager les valeurs d’universalité du Panthéon.

11Par ailleurs, en parallèle de la dissémination de l’œuvre et la circulation des photographies, le CMN renforça sa volonté de ne pas faire oublier que, derrière l’œuvre monumentale, il y avait aussi un chantier de restauration. Afin de poursuivre les efforts pour reconnecter cette communauté à la réalité patrimoniale, un live-tweet des coulisses du chantier et des vidéos sur le métier des artisans travaillant « derrière la bâche » – et donc derrière l’œuvre – ont été mis en place. L’objectif était de repositionner « Au panthéon ! Une installation de JR » dans son contexte de chantier historique, un chantier nécessaire pour permettre la transmission aux générations futures d’un patrimoine exceptionnel et restauré.

12Mais avant le dévoilement du Panthéon après travaux et l’enlèvement de la bâche, le monument allait devoir incarner à nouveau son statut de temple de la République. Le 27 mai 2015, alors que le dôme du Panthéon et la coupole intérieure montraient encore les visages des anonymes photographiés par JR, quatre nouvelles personnalités ont été honorées au Panthéon : Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay. Avec cette cérémonie, le Panthéon revêtait à nouveau son rôle de « promot[eur] des valeurs républicaines »18 et elle participa à la valorisation globale du Panthéon au même titre que l’opération avec JR. Cette valorisation orchestrée par l’Etat et le CMN prend effectivement trois formes intimement liées : tout d’abord la promotion des valeurs de la république avec la cérémonie d’hommage et le rôle fondamental de mémoire du monument, ensuite le message d’un monument ouvert à tous incarné par la création de l’œuvre participative regroupant les 4000 portraits à l’extérieur et à l’intérieur de l’édifice, enfin, la communication positive vertueuse autour d’un chantier de restauration monumental. Par ces trois axes, le CMN a redonné au Panthéon une dimension personnelle (les visages de chacun), nationale (les valeurs de la république) et universelle (restaurer pour les générations futures).

13Cette stratégie se développe encore aujourd’hui au quotidien avec des opérations d’animation culturelle (expositions, spectacle vivant, ateliers famille) mais aussi des dispositifs numériques. Pour la réouverture du tambour du Panthéon en avril 2016, un dispositif de visite en direct via Periscope a été notamment mis en place. Plus de 1000 personnes ont suivi la redécouverte du monument et ont vu en avant-première les colonnes ou les menuiseries restaurées. Impossible sans étude de public de savoir si parmi elles se trouvait vraiment celles qui ont participé à l’œuvre de JR mais le public était au rendez-vous pour l’occasion. Par ailleurs, il est à noter que le Panthéon, durant le chantier, n’a pas subi de baisse de fréquentation malgré les désagréments et l’on peut faire l’hypothèse que le dispositif conçu avec JR a participé à ce maintien.

14Le transmédia storytelling a donc permis de tisser du lien entre des publics différents (visiteurs, non-visiteurs, français, étrangers, etc) et un lieu d’histoire en pleine transformation. A travers les différents supports (réseaux sociaux, camion photographique, œuvre, cérémonie, vidéos, etc) qui s’articulent, c’est finalement l’histoire ancienne et actuelle du Panthéon qui se trouve narrée d’une nouvelle forme. Certes, les monuments proposent déjà à chacun de venir découvrir un bout de l’histoire de France mais, avec des dispositifs participatifs, le patrimoine peut proposer une appropriation plus personnelle et inviter à participer également au présent du monument. Avec le « prétexte » d’un chantier, il a été réalisé ici une expérience unique, participative où les portes d’un monument de la République ont été ouvertes à tous. L’enjeu des dispositifs de transmédia storytelling dans le secteur patrimonial n’est peut-être pas tant l’histoire que l’on raconte, car l’histoire est déjà là, mais la manière et les supports utilisés. Ici le défi est de garder une place à l’histoire racontée par les conservateurs et les historiens tout en repositionnant le visiteur, l’internaute, l’individu au centre de cette histoire. L’objectif est de lui proposer une expérience qu’il puisse co-construire avec le monument à petite ou grande échelle. Avec « Au Panthéon ! », il s’agissait d’offrir son visage à une œuvre d’art pour une bâche de chantier et de réapprendre à connaître un monument national avec les dispositifs annexes (jeu sur les Grands Hommes, découverte des coulisses, visite en direct, etc). Demain, cela peut-être simplement en proposant de partager sa photo d’une visite pour un écran « social » affiché dans le hall d’accueil ou de raconter son histoire personnelle avec le monument sur un livre d’or numérique… L’enjeu pour les établissements culturels et patrimoniaux est avant tout d’ouvrir la possibilité à ces nouvelles manières de raconter les histoires. Cela se fera non pas au détriment de la qualité des informations historiques et scientifiques proposées lors d’une visite car l’un ne se soustrait pas à l’autre mais cela contribuera au contraire à leur appropriation pour faire de tous des ambassadeurs, des créateurs de sens et permettre à chacun de devenir un émissaire de la culture et de franchir les portes des monuments.

Notes

1 Site officiel : www.monuments-nationaux.fr.

2 Site officiel du CMN : https://www.monuments-nationaux.fr/Qui-sommes-nous/Notre-histoire-nos-valeurs.

3 Rapport d’activité 2014 du Centre des monuments nationaux. Source : https://www.monuments-nationaux.fr/Qui-sommes-nous/Nos-missions.

4 Rapport « Pour faire entrer le peuple au Panthéon », Philippe Bélaval, 2013.

5 Source : https://www.monuments-nationaux.fr/Espace-Decouvertes/Pantheon-Paris.

6 Communiqué de presse de l’Elysée du 24 mai 2013. http://www.elysee.fr/communiques-de-presse/article/mission-belaval/.

7 Rapport « Pour faire entrer le peuple au Panthéon », Philippe Bélaval, 2013, p. 10.

8 Rapport « Pour faire entrer le peuple au Panthéon », Philippe Bélaval, 2013, p. 39.

9 Document interne. « Au Panthéon ! Une installation de JR ».

10 Source : http://goo.gl/IveMyq.

11 Source : http://www.jr-art.net/jr.

12 Document interne. « Au Panthéon ! Une installation de JR ».

13 Document interne « Au Panthéon ! Une installation de JR ».

14 http://www.franceinfo.fr/culture-et-medias/expos-spectacles/article/jr-pantheon-485251.

15 Le dispositif cumula également 623 retombées presse, une centaine de journalistes accueillis à la visite de presse le 2 juin, 85 sujets audiovisuels et 237 articles sur le web. L’ensemble de ces retombées généra 2,7 M € d’équivalent publicitaire (source : rapport d’activité 2014 du CMN).

16 http://www.franceinfo.fr/culture-et-medias/expos-spectacles/article/jr-pantheon-485251

17 Photo de @MonsieurManolo au Panthéon avec sa fille : https://www.instagram.com/p/tftZFUG9pj/?taken-by=monsieurmanolo.

18 Site internet officiel de la cérémonie d’hommage au Panthéon du 27 mai 2015. http://pantheon2015.culturecommunication.gouv.fr/Le-monument.

Pour citer ce document

Aurore Gallarino, «Raconter le patrimoine : le transmedia storytelling comme outil de valorisation d’un chantier de restauration : l’exemple du dispositif « au panthéon ! une installation de jr »», Les Cahiers de la SFSIC [En ligne], Collection, 12-Varia, QUESTIONS DE RECHERCHE,mis à jour le : 11/04/2020,URL : http://cahiers.sfsic.org/sfsic/index.php?id=409.

Quelques mots à propos de : Aurore Gallarino

Responsable communication digitale, Centre des Musées nationaux (CMN)