QUESTIONS DE RECHERCHE
Homme-trace, corps, signes-traces et anthropologie de la communication
Table des matières
Texte intégral
1En interrogeant les traces laissées par un corps vivant, naturellement mobile, le paradigme de l’Homme-trace est transversal aux époques et participe à la logique culturelle contemporaine qui s’appuie sur les technologies pour favoriser la communication à distance et la mobilité. Tout corps étant situé dans le temps et l’espace, nous en sommes venue à interroger le milieu (Berque, 2009) spatialement et temporellement situé avec lequel il interagit. Au fur et à mesure de nos travaux, les frontières entre sujet et objet, entre espace sensible, sensorialité et cognition se sont amenuisées jusqu’à se placer dans un continuum pluri dimensionnel. Nous présenterons ici un bref historique de l’émergence de ce paradigme, les postulats qu’il présuppose et les théories qui le nourrissent.
2Dès notre thèse d’HDR portant sur la communication en situation de recrutement (1998), investir la place du corps dans la communication nous est apparu comme une nécessité. Pendant dix ans, avons continué à enrichir cette thématique ; ce qui nous a conduite en 2008 à publier deux ouvrages : Penser autrement la communication (Galinon-Mélénec, 2008) et Le corps communicant. Le XXIe siècle, siècle du corps ? (Galinon-Mélénec et Martin-Juchat, 2008). Depuis 2008, nous avons souhaité combler un déficit conceptuel dans le domaine de la communication interne des organisations et nous avons travaillé le paradigme des signes-traces. En élargissant ensuite ce paradigme à celui de l’Homme-trace, nous avons placé le corps dans une vision anthropologique communicationnelle.
3Récemment (2012, 2013), nous avons intégré dans nos analyses l’évolution des connaissances en neurosciences. L’imagerie cérébrale, en montrant les connexions entre les réseaux du cerveau, le reste du corps, la sensorialité et l’émotion, pour ne citer que quelques facteurs analysés, nous permet de poser des hypothèses qui constituent des passerelles entre le paradigme de l’Homme-trace et le paradigme des signes-traces. Elles nous conduisent à collaborer à des recherches portant sur les personnes en difficulté psychique et sur les pratiques à mettre en œuvre pour favoriser leur communication sociale, voire leur insertion en milieu professionnel. C’est ainsi que nous tentons aujourd’hui d’explorer l’impact de la pratique des jeux (traditionnels et numériques) sur le fonctionnement cognitif, l’attention et la mémoire.
4Nos analyses reposent sur plusieurs présupposés que nous expliciterons par la suite : le réel est un continuum que le regard humain discrétise et qu’il encapsule dans des mots. Du fait que le langage procède d’une logique de discontinuité, sa capacité à décrire une réalité complexe, continue et entrelacée est fortement limitée,
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la complexité des ordres de grandeurs entrecroisées et interagissant construit une réalité que, dans l’état actuel des connaissances, le cerveau humain ne peut saisir dans sa totalité,
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la relation à l’invisible s’effectue via un raisonnement abductif,
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le rôle de la corporéité est central dans la relation de l’Homme à son milieu et dans toute relation intersubjective,
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toute relation s’inscrit dans des interactions systémiques multi-échelles, humain et non humain,
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l’intuition est supérieure au langage en ce qu’elle est de l’ordre du flux. Elle constitue un signe-trace qui extériorise l’intériorité sans passer ni par le langage ni par la raison (qui en discrétisant le réel, en simplifie la complexité des interrelations).
Le paradigme des signes-traces
5Le paradigme des signes-traces repose sur l’association de deux mots (signe et trace) polysémiques, ancrés différemment selon les disciplines. Dans l’optique d’une sémiotique ouverte sur les SIC (Boutaud et Berthelot-Guiet, 2013), nous avons proposé une présentation des notions de signe et de trace telles qu’elles sont utilisées dans le paradigme des signes-traces.
Le continuum entre visible et invisible
6Le point de départ de nos analyses repose sur la notion de continuum entre monde humain et non humain et sur sa dimension multi-échelles, laquelle induit qu’une grande partie est invisible pour les yeux. Il s’en suit un postulat selon lequel il existerait une réalité objective qui dépasse la réalité sensible de l’espèce humaine. C’est à partir de cette hypothèse que de nombreux scientifiques cherchent à aller toujours plus loin pour découvrir ce qui existe au-delà du visible.
7Le raisonnement par abduction conduit à des hypothèses qui, d’une part, nourrissent notre jugement sur ce que nous percevons et, d’autre part, amène à conduire des « enquêtes » pour accéder à ce qui devrait exister si notre raisonnement était vrai. L’abduction est en ce sens à l’origine de notre souhait de repousser les limites de l’observation et de déplacer la ligne de démarcation entre le visible et l’invisible.
8Ainsi des explorations de plus en plus poussées de l’univers tendent à déplacer en permanence la représentation que l’Homme s’en fait. Ce qui conduit à penser que l’Homme ne distingue qu’une partie de la réalité : nous introduisons de la discontinuité dans le continuum du monde et se faisant, le découpons, à partir de ce que nous percevons.
Le signe comme produit d’une incision dans le continuum du réel
9Selon le Dictionnaire historique de la langue française, le terme « signe » français provient du latin signum dont l’une des racines est secare qui signifie « couper », signum étant à l’origine une marque faite par incision1. C’est cette origine du terme signe qui nous conduit à lui substituer, dès l’origine, le signe-trace pour signifier en quoi le signe porte la trace de cette incision.
10En effet, une partie du réel étant encore inconnue à l’humain, il faut admettre que ce qui lui est connu constitue un périmètre à l’intérieur duquel il discrétise le réel pour le nommer et le penser. Ainsi, les bornes de la raison produisent des discrétisations. Utiles à un cerveau dont la rationalité est jalonnée par des taxinomies, ces discrétisations qui s’accompagnent au cours de l’histoire de l’émergence de la parole, de l’écriture et des mathématiques ont permis de construire la connaissance humaine et les sciences.
Les limites du signe sont les limites de l’Homme
11Du fait de ces bornages successifs, le résultat sur la connaissance du réel est nécessairement restreint.
12Un autre seuil de la connaissance est du au potentiel d’entendement du conscient. Pour nous, le discernement est construit au sens où il est le résultat d’une discrétisation dans le continuum du monde. En introduisant des conventions qui permettent de mettre des mots sur ce qui a fait l’objet de son découpage, l’Homme renforce son impression de saisir le réel. Or une partie de ce qui se joue dans le réel n’est pas perçue par la raison ce qui n’enlève rien au fait que le contact du corps avec cet existant qu’il ignore influence ses relations à son insu.
Apprendre à voir
13Présupposons l’existence d’une ‘chose’. Nous faisons l’hypothèse que le fait que cette ‘chose’ soit vue (ou non vue) dépend du passé des individus ou autrement dit que le fait de voir ou ne pas voir cette ‘chose’ est un signe-trace du passé de cet individu : quand une personne distingue des signes dans le continuum du réel, cela résulte d’un processus de reconnaissance qui est construit par son histoire de vie (qui est un magma complexe d’informations intériorisées à l’occasion de ses interactions avec son environnement humain et non humain). En ce sens, le fait que le signe devienne un signe-signal pour cette personne se confond avec le fait que c’est un signe-trace de son histoire de vie (Galinon-Mélénec, 2013).
14Le fait que le signe devienne signe-signal est indépendant de son existence, au sens où un signe peut devenir signe-signal pour un individu et rester ignoré par un autre. Mais, si l’ouverture à la réception d’un signe transforme celui-ci en signe-signal, il convient de cerner ce qui produit l’ouverture à la réception. De notre point de vue, l’ouverture ou la fermeture à la réception relève du même processus que celui décrit par Pierre Bourdieu à propos de l’habitus. Cette influence des dispositions psychiques telles que définies par l’habitus signifie, à notre sens, que le signe-signal est une information qui peut agir sans passer par le conscient2. Il convient donc de distinguer « ce que nous savons de ce que nous voyons » avec « ce que nous percevons », « ce que nous ressentons » et ce que notre corps intériorise à notre insu.
Conclusion 1. Une sémiotique incarnée éclairant la communication interpersonnelle
15Le paradigme des signes-traces aboutit à une forme de sémiotique incarnée qui offre l’opportunité au scientifique de clarifier les processus de communication et de comprendre ce qui se joue entre les deux personnes en présence quant aux signes-traces du corps que l’un et l’autre émettent inconsciemment.
16Les signes-traces se font écho quand deux humains sont en situation de rencontre, déclenchant des interprétations croisées qui rentrent en résonance (« l’échoïsation des signes-traces »), les interactions entre les humains étant à leur tour source de signes-traces.
Le paradigme de l’Homme-trace
L’Homme et son milieu
17Le paradigme de l’Homme-trace suppose que l’Homme :
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est intégré dans des systèmes complexes en interactions,
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n’est pas coupé de l’environnement,
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est dans un ensemble d’interactions multi-échelles (internes et externes) où rien n’est de l’ordre du discontinu.
Définition de l’Homme-trace
18L’Homme-trace se définit comme étant à la fois « producteur de traces » et « construit de traces ». Ces deux dimensions fonctionnent en rétroaction dans des interactions mutuelles et permanentes et constituent un système continu d’interrelations. L’accent n’est ici mis ni du côté de l’émission ni de celui de la réception (et de leurs contextes), mais au milieu des interactions.
L’homme comme « construit de traces »
19Si la notion d’homme producteur de traces est communément admise, l’homme en tant que construit de traces reste à mieux faire connaître.
20Pour nous, poser que L’homme comme construit de traces se justifie par le fait que depuis les premiers moments de la gestation jusqu’à la fin de vie, se sont les interactions avec son milieu qui construisent son identité et sa cognition du réel et que l’Homme intériorise les traces de ces interactions.
21Pour concevoir la face “construit de traces” de l’Homme-trace, nous avons posé en point de départ que, dès la naissance, voire même in utéro, les interactions individu-milieu jouent leur rôle dans les processus, conscients ou non, de réceptions ultérieures des stimuli de l’environnement. Nous avons également admis, à la suite de Ledoux (Ledoux, 2002), que parmi elles, l’émotion et l’affectif alimentent des processus spécifiques qui permettront au cerveau de calculer la valeur d’un stimulus et que tous les processus interactionnels ultérieurs en seront affectés (aux deux sens du terme).
Le rôle des sens
22La corporéité induit un rôle spécifique aux canaux sensoriels qui transmettent à l’Homme les informations venues de l’environnement. La sensorialité apparaît alors comme induisant la capacité d’ouverture à la réception physique des informations en provenance du milieu. À la suite de Varela (Varela, 1999), nous posons l’hypothèse que l’espace sensible, lié par des processus « mutuellement corrélés » s’incarne dans la matière corps, dans la chair en y laissant ses traces.
Le rôle de l’histoire individuelle
23En initiant, la terminologie signe-trace du corps, nous avons transféré la notion d’habitus (Bourdieu, 1979) avec sa dimension d’historicisation systémique d’intériorisation de l’extériorité (d’incorporation) et d’extériorisation (par les styles de vie, les pratiques, les jugements sociaux) de l’intériorité.
24Pour Pierre Bourdieu, les histoires de vie sont différentes d’un individu à un autre et produisent un habitus individuel différent. Cependant, il existe des dénominateurs communs liés à l’existence de conditions de vie voisines.
25Les habitus sociaux voisins produisent un accord sur des pratiques communes. Les différences individuelles produisent des habitus individuels différents, ce qui de notre point de vue produit une incommunicabilité fondamentale.
26Pour nous, ces deux aspects se conjuguent et s’incorporent dans les signes-traces du corps et leurs interactions fondent la relation.
27Pierre Bourdieu n’était pas insensible à l’émergence des neurosciences et aux passerelles possibles avec l’habitus (Changeux, 2006). Nous suivons nous-mêmes cette voie et nous observons, par exemple, que les recherches en neuroscience montrent que des « signes-traces »3 d’exposition intolérable au stress existent non seulement dans le cerveau des individus concernés mais aussi dans celui de leurs descendants. Le stress incorporé (in-corps) s’inscrit dans la matière corps et y constitue un signe-trace visible en imagerie cérébrale.
28Ainsi, les avancées des différentes sciences confirment que dans l’état actuel de nos connaissances, tout le corps humain, y compris le cerveau, est une matière qui se forme et se transforme en fonction de ses interactions avec son milieu et en porte les signes-traces.
29Cette compréhension se nourrit du développement des sciences du vivant. Elle suit de près les avancées des connaissances sur le fonctionnement du cerveau. Celles-ci confirment que la construction interactionniste opère dès la vie in utero et qu’elle est porteuse de signes-traces biologiques inscrits dans la mémoire génétique. Ces signes-traces génétiques disposent le cortex à certains modes de développement. De notre point de vue, les interactions avec le milieu vont plus ou moins les activer et les rendre plus ou moins visibles.
Conclusion 2 : L’Homme-trace ouvre les sciences humaines occidentales contemporaines à de nouvelles logiques.
30Ainsi l’Homme est non seulement le fruit de son histoire individuelle, sociale biologique mais aussi l’acteur, souvent inconscient, de son évolution.
31Le paradigme de l’Homme-trace s’inscrit dans la mouvance de Varela. C’est ainsi que nous considérons que chaque Homme-trace est, en tant que construit de systèmes de signes-traces en interactions, un nœud de causalités résultant de processus de relations complexes, en perpétuel mouvement.
32Ce paradigme rejoint également la pensée anthropologique de Philippe Descola (2005) qui décloisonne nature et culture et celle d’Augustin Berque qui considère que l’écriture japonaise en ne laissant pas de place aux pronoms (je, tu, etc.) reflète mieux l’hypothèse du continuum humain non humain que l’écriture occidentale. Pour lui comme pour nous, le mot « milieu » prend un sens puissant : il veut dire « à la fois une chose (un centre) et son contraire (un entourage) ». Il s’ensuit que le milieu ne peut se définir indépendamment des interactions et des relations entre des existants.
Conclusion : la physioanthropologie4 de l’Homme-trace (ichnosanthropos5)
33Les paradigmes de l’Homme-trace et des signes-traces n’opposent pas nature et culture, vivant et inanimé. Ils invitent à penser la complexité de leurs relations et sollicitent les SIC en leur proposant de revisiter les travaux antérieurs de la discipline à la lumière de la corporéité (ne serait-ce que celle du chercheur) dont le rôle a souvent été ignoré dans l’analyse communicationnelle et informationnelle. C’est dans ce contexte que nous avons pensé « le corps genré », la représentation sociale du genre et leurs conséquences sur les relations intersubjectives (Galinon-Mélénec & Martin-Juchat, 2013).
34Nous situons l’oubli du corps dans les recherches en SIC comme un signe-trace culturel du découpage du réel effectué non seulement dans cette discipline, mais aussi généralement dans les SHS françaises. Les deux paradigmes que nous présentons invitent à repérer les coupures artefacts produits par l’histoire de la pensée occidentale depuis Descartes et à s’ouvrir à des recherches qui valorisent d’autres formes de rapports entre corps/esprit, sujet/objet, l’Homme et le monde.
35En ce sens le paradigme de l’Homme-trace constitue l’anthroposcopie d’un mesoanthropos (d’un Homme en interaction avec son milieu) situé dans une perspective d’écologie humaine (Andrieu, 2010) et une approche transdisciplinaire qui décloisonne les cultures occidentales et orientales. Il oblige à imaginer la création de nouveaux lemmes. À la demande des anglophones nous passons par le détour des langues « mortes » pour créer une terminologie qui permette de d’en transmettre le sens sans en réduire la complexité. C’est ainsi que nous en sommes venue à énoncer que la physioanthropologie de l’Homme-trace (ichnosanthropos) intègre que l’homme vivant est un schizoanthropos6, un anthroposphone7 et, que vivant ou mort, il est un somatoanthropos8 dont le corps porte les traces de son histoire9.
Bibliographie
Andrieu B., Philosophie du corps, Expériences, interactions et écologie corporelle, Paris, Vrin, 382 p, 2010.
Berque A., Écoumène. Introduction à l’étude des milieux humains. Paris, Belin, 2000, 2009.
Bourdieu, P., La distinction, critique sociale du jugement. Paris, les Éditions de Minuit, 1979.
Changeux, J.-P., Les bases neuronales de l’habitus, in Fussma-mep, 2006, p. 143-158
Descola, Ph., Par-delà nature et culture. Paris, Gallimard, 2005.
Galinon-Mélénec, B., « Expérience incarnée, construction cognitive et jugement. Le rôle des signes-traces du corps dans la signification », dans Berhelot-Guiet K., Boutaud J.-J., « La vie des signes au sein de la communication : vers une sémiotique communicationnelle », Revue Française des Sciences de l’Information et de la Communication, n° 3, 2013.
Galinon-Mélénec, B., « Des signes-traces à l’Homme-trace. La production et l’interprétation des traces placées dans une perspective anthropologique », dans Mille A. (dir.), « De la trace à la connaissance à l’ère du Web », Intellectica, n° 59, 2013/1.
Notes
1 « Signe » in Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, 2006, p. 3505.
2 Les travaux sur l’imagerie neuronale montrent que le cerveau s’active alors que l’attention n’est pas consciente (cas du sommeil ou de coma).
3 Il s’agit de notre propre vocabulaire.
4 Physio : préfixe grec se référant à la nature.
5 Ichnos (grec) = trace.
6 Schizo : préfixe grec se référant à la coupure).
7 -phone : suffixe se référant au son, à la transmission par la voix, par le langage).
8 Somato vient de soma (grec) = corps.
9 Un corps - des millénaires après le décès de la personne - permet, grâce à l’examen du squelette, de donner des indications sur l’histoire de vie (sexe, type de travaux et donc de conditions sociales) et sur les causes de la mort cf. la découverte en 2013 près de Marseille d’une tombe de l’époque épigravettienne, entre 20 000 et 10 000 ans avant J.-C.
Pour citer ce document
Quelques mots à propos de : Béatrice Galinon-Mélénec
Équipe « Homme trace », UMR CIRTAI/IDEES UMR 6266 CNRS