Aller la navigation | Aller au contenu

Dans l'actualité

Carsten Wilhelm, Christine Barats, Dimitry Epstein, Nicholas John et Andra Siibak

Enseignement en ligne et vie privée : premiers résultats d’une enquête comparative en Estonie, en France et en Israël

Article

Texte intégral

1La protection et la préservation de la vie privée sont des enjeux majeurs dans nos sociétés contemporaines. Elles sont en effet régulièrement questionnées au regard des dispositifs technologiques d’information et de communication qui irriguent nos pratiques et affectent les frontières de la vie privée, comme l’illustrent par exemple la collecte, le stockage et le traitement de toutes sortes de données. De nombreux auteurs considèrent que la privacy contribue à préserver à la fois la capacité d’agir (agency) et l’autonomie des individus (Rey 2012, Rochelandet 2010), et qu’elle sous-tend la cohésion sociale car les infrastructures informationnelles se fondent dans les structures sociales (Braman, 2009). La crise du COVID-19 peut être appréhendée comme un moment potentiellement charnière pour la vie privée1. Cette crise a en effet conduit à adopter de nouvelles pratiques et de nouveaux outils qui, sur le long terme, peuvent façonner l’organisation et les pratiques du travail, de l’éducation et de l’engagement civique, mettant au jour la plasticité de la privacy.

2Une étude comparative, menée conjointement en Estonie, France et Israël, s’est attachée à examiner la renégociation des frontières personnelles et sa plasticité lors d’interactions médiatisées en période de confinement et de distanciation sociale. En effet, des changements rapides et profonds ont été imposés à travers le monde dans de multiples sphères de la vie, citons le télétravail, l’apprentissage et la socialisation à distance, les achats, les services médicaux, financiers, juridiques et autres, en ligne. Ces pratiques numériques étaient auparavant effectuées dans des espaces tiers, ce qui a pu déclencher des formes de protestations et de résistances au regard des enjeux de vie privée, et dans le même temps, s’accompagner d’une appropriation généralisée selon les contextes. Ce n’est pas la première fois que les technologies de la communication soulèvent des questions sur l’intégrité spatiale et temporelle des espaces privés et domestiques. Cependant, la rapidité et l’étendue de l’adoption de ces technologies, ainsi que l’absence de choix liée à la situation d’urgence, ont créé une situation sociale inédite dont l’impact sur les expériences et les perceptions de la vie privée peut être considérable. De plus, ces changements, initiés par la crise sanitaire, se sont imposés à l’échelle nationale et internationale, impliquant également des processus globaux et, à certains égards, similaires, qui engagent, et potentiellement heurtent, les normes et pratiques locales établies. C’est pourquoi, l’équipe de chercheurs a privilégié une approche comparatiste afin d’observer et d’analyser ces changements dans le cas de l’enseignement en ligne.

Contexte et objectifs de l’enquête

3Pour examiner, dans une perspective qualitative, les re-définitions auxquelles la vie privée a été confrontée pendant la pandémie du COVID-19, il est important de rappeler que le concept de privacy demeure lui-même fluide, tant dans le monde de la recherche que dans celui des politiques publiques. Un état des lieux des travaux sur ces questions montre la diversité des approches, tant en termes de disciplines (droit, marketing, communication…), que de perspectives d’analyse (droits individuels, régulation et contrôle étatique...) (Smith et al., 2011). D’autres travaux la décrivent en termes de gestion des frontières du privé (Petronio, 2002 ; Stanton, 2003) ou d’intégrité contextuelle (Nissenbaum, 2010), tout en soulignant la tension entre les perceptions de la vie privée et les comportements de protection de la vie privée (Acquisti et al., 2015 ; Quinn et al., 2019). Par ailleurs, il existe un corpus croissant de publications soulignant des tensions entre les plateformes d’information intrinsèquement mondiales et transnationales et l’appropriation contextualisée (Wilhelm, 2021), voire les expériences hyperlocalisées et hautement subjectives des utilisateurs de ces plateformes (Wu et al., 2019). Notre projet de recherche vise ainsi à examiner la situation actuelle afin de prêter attention à ces tensions, aux points de vue divergents sur la vie privée, en particulier au regard des relations entre les acteurs et les outils qu’ils utilisent.

4Nos objectifs pour ce projet sont triples. Premièrement, d’un point de vue pratique, en saisissant et en analysant ce moment inédit, nous aspirons à la fois à comprendre les processus en cours et à établir une base de référence pour d’autres études sur la vie privée après COVID-19. Deuxièmement, sur le plan conceptuel, en nous engageant dans une étude comparative et inductive de la dynamique de la vie privée dans trois contextes nationaux distincts, nous espérons contribuer aux travaux sur la multidimensionnalité de la vie privée et du concept de la privacy en contexte. Enfin, d’un point de vue méthodologique, par le biais d’un protocole de recherche commun aux trois pays, cette enquête contribuera à établir un cadre pour une étude qualitative comparative de la vie privée. En répondant à ces objectifs, nous contribuerons à la compréhension pratique des changements induits par la pandémie et participerons aux contributions conceptuelles et méthodologiques du domaine.

Méthode : une perspective qualitative et inductive adossée à des entretiens

5Nous avons mené, à partir d’un guide commun de questions, des entretiens approfondis semi-structurés avec 83 enseignant.e.s du supérieur en Estonie, en France et en Israël au cours de l’année universitaire 2020-2021. Ces trois pays présentent des similitudes structurelles en tant que démocraties économiquement développées, dotées de systèmes d’enseignement supérieur robustes qui fonctionnent essentiellement à distance depuis le printemps 20202. Cependant, les réponses des États à la pandémie de COVID-19 et leurs ressentis ont été très différents, les vagues de confinement ou de restrictions affectant l’enseignement universitaire ayant en effet varié selon les pays. Si l’Estonie a vécu une courte période sur site, comparable à celle de la France, à la rentrée 2020, en Israël, le retour à l’enseignement sur site n’a commencé qu’en avril 2021.

6Les participant.e.s ont été interrogé.e.s sur les changements intervenus dans leur utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) à des fins personnelles et professionnelles, la pratique de l’enseignement à distance servant d’expérience commune pour la discussion d’éventuels changements dans leurs points de vue et pratiques en matière de vie privée. Les entretiens de 45 minutes à plus d’une heure ont été enregistrés, transcrits et traduits en anglais. L’analyse est basée sur des lectures itératives et inductives des transcriptions des entretiens, dans le but de faire émerger des thèmes propres à chaque contexte national-culturel et des thèmes transversaux à ces contextes. Dans cette recherche, nous privilégions une approche inductive, ce qui permet de découvrir des tendances ou traits saillants dans cette situation sans précédent.

Résultats préliminaires

La protection des données personnelles

7Les premières analyses des données font ressortir un certain nombre de thèmes émergents. Nous en mentionnerons brièvement deux. Premièrement, conformément aux travaux antérieurs sur la résignation numérique et l’apathie à l’égard de la protection de la vie privée (Draper & Turow, 2019 ; Hargittai & Marwick, 2016), la plupart des personnes interrogées n’ont exprimé que très peu d’inquiétude quant aux éventuelles invasions de la vie privée liée aux données. Elles ont souligné le fait qu’elles n’avaient pas vraiment eu leur mot à dire en la matière, en particulier face à la nécessité d’utiliser des systèmes de visioconférence pour l’enseignement. Certain.e.s enquêté.e.s ont fait preuve de résistance, en refusant par exemple d’enregistrer les cours, mais la plupart des personnes interrogées a fait état d’une utilisation accrue des TIC existantes et de l’adoption de nouveaux outils numériques, principalement l’outil Zoom dans le cas des trois pays, sans pouvoir prendre en compte les enjeux quant à la vie privée et faire face aux implications négatives quant à la confidentialité de leurs données. L’outil Zoom, pourtant jugé peu fiable au regard de la vie privée par les instances du CNRS en France, a ainsi été préconisé par de nombreux établissements d’enseignement supérieur français comme l’indiquent nos entretiens. Ceci atteste de la tension entre la situation d’urgence et la nécessité de poursuivre les enseignements et le choix des outils au regard des enjeux de privacy.

Extrait d’entretien, France, enseignant, sciences de la nature : Zoom s’est imposé par l’usage
Extrait d’entretien, France, enseignante, SIC : Alors, on n’avait pas le choix, c’était Zoom en septembre, enfin au moment du deuxième confinement, […] ça a été présenté comme la solution la plus simple pour tout le monde, y compris pour le secrétariat pédagogique qui pouvait gérer les liens Zoom. Chaque enseignant, chacun avait son lien Zoom et gérait son enseignement grâce à ça. Il y a eu une facilité qui s‘est faite à ce moment-là. Il n’y a pas eu de discussions collectives.

8Il faut également noter dans le cas de la France, que des outils issus du monde des gamers, en particulier Discord, ont également été cités par plusieurs enquêté.e.s. Des outils qui relevaient de la sphère privée, en l’occurrence celle du jeu, ont été déployés dans la sphère académique, professionnelle, indiquant une porosité des usages en situation de pandémie et une force de proposition de la part des étudiant.e.s et enseignant.e.s de moins de 40 ans.

Extrait d’entretien, France, enseignante, informatique : On a eu des débats au sein de l’équipe sur quel outil utiliser, les membres les plus âgés n’étaient pas agiles, ils avaient du mal à comprendre comment Discord marche, il y a eu des explications entre nous, on est resté sur Discord. On a eu le débat une fois.

9La situation d’urgence a ainsi été évoquée par de nombreux enquêté.e.s pour expliquer la rareté des débats internes quant au choix des outils.

10La pandémie a alors facilité l’adoption d’outils de visioconférence extérieurs au monde académique et sans garantie quant à la protection des données, confirmant une résignation face à l’urgence de la situation, nonobstant les réserves émises par certain.e.s enquêté.e.s et une certaine lassitude et fatigue liée à la place occupée par les dispositifs de visioconférence.

Extrait d’entretien, France, enseignante, SIC : Le plus difficile c’est le maintien de l’attention des étudiants et une lassitude, je souffre d’aller sur Zoom pour faire un cours. Ce qui se joue c’est une non envie d’aller sur zoom, faire le cours et à la fin d’un cours on est fatigué, ce n’est pas la même saveur qu’en présentiel où il y a une euphorie que l’on ressent après un cours. Je ne ressens plus cette satisfaction.

La protection de la sphère privée visible : voir et être vu.e.s

11Deuxièmement, lorsqu’on leur a demandé ce que les enquêté.e.s pensaient du fait de voir potentiellement le domicile des étudiant.e.s, certaines personnes interrogées, par exemple en Israël, ont dit qu’elles essayaient de ne pas le remarquer. Cela implique bien sûr qu’elles l’ont remarqué et qu’elles ont estimé que cela posait problème. D’autres, par exemple en France, ont suggéré que l’exposition accidentelle à la vie privée des étudiant.e.s était un compromis nécessaire pour permettre un enseignement de qualité mais que cette visibilité restait optionnelle, parce que les étudiant.e.s avaient la possibilité de ne pas allumer leur caméra. En France, la majorité des enquêté.e.s a ainsi souligné le fait que la plupart du temps les étudiant.e.s n’allumaient pas leur caméra. S’ils évoquent des raisons techniques, les écrans noirs sont également de la prise en compte de questions relevant de la vie privée.

Extrait d’entretien, France, enseignant, sciences de la nature : Ils n’ont pas de supers connexions et n’ont pas envie qu’on les voit […] j’ai fait cours à 100 étudiants avec des carrés noirs.

12Les enquêté.e.s ont par ailleurs noté l’embarras de voir la chambre à coucher d’un.e étudiant.e ou d’un.e collègue de travail lors de réunions. Tous ces éléments suggèrent une nouvelle forme d’(in)attention civile, pratiquée au sein du foyer, ou entre les foyers.

13Certaines personnes interrogées ont également évoqué l’expérience d’avoir vu des étudiant.e.s interagir avec des personnes proches (parents, partenaires, colocataires, animaux domestiques), ou bien ont souligné des interactions avec d’autres personnes (partenaires, enfants) comme ayant été particulièrement inattendues, voire troublantes, car impossible en situation d’enseignement en présentiel.

Extrait d’entretien, France, enseignante, SIC : J’ai entendu plein d’histoires. Un cours en psycho, c’est l’étudiante qui me raconte, en cours de psycho ils sont 200, une étudiante se frite avec son mec « pourquoi tu as été dire qu’on a couché ensemble avec ma meilleure amie », l’enseignante ne savait pas comment couper le micro, l’enseignante a coupé zoom pour relancer un autre zoom, moment de grande gênance. C’était très privé, sa vie intime. Des trucs marrants, la mère qui passe en pyjama dans un état pas possible, les parents qui disent range ta chambre.[…] c’est aussi les groupes sur zoom et quand vous débarquez dans un groupe ils ont tous la caméra ouverte, on débarque sans prévenir et l’étudiant était affalé sur son lit, en débardeur, limite il sortait de son lit, il fait oups… c’est une entrée dans l’intimité gênante.

14Alors que la littérature sur la vie privée traite principalement de l’individu et des informations qui peuvent être accessibles à son sujet, dans ce cas, c’est l’intimité même de l’interaction qui est exposée, indiquant un spectre large de situations, des plus intimes à celles moins impliquantes, même s’il ne s’agit de rien de plus que de caresser son chat ou de se faire apporter une tasse de thé.

15L’audio joue également un rôle important. Le hors champ se manifeste ainsi lorsque les micros sont ouverts en situation de cours en visioconférence : l’intimité familiale ou domestique est audible (bruit de cuisine, conversations etc.) et peut conduire à des situations délicates.

Extrait d’entretien, France, enseignant en mathématiques : Les étudiants coupent leur micro, on voit bien quand ils ne coupent pas ce n’est pas évident pour eux. Le petit frère qui vient et dit j’ai envie de faire caca. Il peut y avoir des nuisances sonores.

16Les situations de cours en visioconférence sont celles qui rendent compte du fait que le public est désormais élargi : d’autres personnes peuvent être témoin des échanges qui se déroulent en cours, comme les parents, les frères et sœurs, les partenaires ou les colocataires. Par ailleurs, les enseignant.e.s, tout autant que les étudiant.e.s peuvent voir les conditions de vie de leur camarade, ce qui peut briser la présupposition d’égalité qui prévaut ou du moins qui est recherchée dans l’enceinte de l’université. Enfin, certain.e.s enseignant.e.s ayant des enfants en bas âge ont évoqué la difficulté de concilier la vie familiale et la vie professionnelle.

17Ces premiers résultats attestent de la plasticité de la privacy ainsi que de la complexité des situations auxquelles les enquêté.e.s ont été confronté.e.s : le maintien de l’enseignement a primé, nonobstant les enjeux de vie privée. Les enquêté.e.s ont ainsi fait preuve d’adaptation face au poids des contraintes et aux situations inattendues qu’ils et elles ont pris en charge.

18Ces résultats soulignent la primauté des considérations horizontales de la vie privée sur les considérations verticales (Bazarova & Masur, 2020 ; Quinn et al., 2019). En d’autres termes, les personnes interrogées avaient très peu à dire sur les formes plus larges de collectes de données par leurs employeurs, l’État ou les sociétés commerciales, rendues possibles par l’adoption de nouveaux outils numériques. En revanche, elles avaient beaucoup à dire sur leurs relations médiatisées avec les étudiants et les collègues, et étaient très préoccupées par la présentation de soi et d’autrui et la gestion des interactions (Goffman, 1974), ainsi que par le maintien de situations d’enseignement, même atypiques par rapport au présentiel (peu ou pas de retour des étudiant.e.s, interactions modifiées…). Plus globalement, prêter attention à la vie privée contribue à mettre au jour les dimensions sociales peu visibles de l’enseignement et de l’interaction en ligne.

Conclusion générale

19Ces premiers éléments nous conduisent à privilégier de nouvelles hypothèses qui visent à examiner les incidences des systèmes universitaires des trois pays étudiés et qui feront l’objet de futures analyses. Nous allons approfondir l’étude des différences dans les modalités d’adoption des outils en tenant compte des trois systèmes d’enseignement supérieur observés. Il s’agit de mettre au jour les spécificités en termes de carrière et d’autonomie des enseignants ainsi qu’en termes de relations de pouvoir entre les départements d’enseignement, les établissements et l’autorité de tutelle au regard de la prise en compte et de la définition de la privacy. Il s’agit également de mettre en perspective les discours contemporains en termes de privacy et les discours en termes de modernisation de l’enseignement supérieur qui invitent et incitent à une forte intégration des TIC (Barats, 2005 ; Wilhelm, 2016, Collet et Wilhelm 2015).

20Une autre perspective visera à prêter attention aux types de formation, et en particulier aux niveaux de formation (licence et master) dans l’appréhension de la privacy. Les enquêté.e.s ont en effet évoqué des différences dans les modalités d’interaction avec les étudiant.e.s : en Master, les enjeux par rapport à la vie privée semblent moins prégnants. Nous examinerons aussi ce que les enquêté.e.s évoquent comme bilan post-Covid. Si l’expérience de la visioconférence a conduit à des situations inédites en termes de privacy, elle a facilité d’un point de vue pragmatique le maintien des enseignements et les réunions, en particulier à l’échelle internationale. Or, il s’agit d’interroger les deux dimensions du métier d’enseignant.e et de chercheur.e, dont les finalités et les outils n’impliquent pas le même bilan post-Covid.

Bibliographie

Acquisti Alessandro, Brandimarte Laura et Loewenstein George, « Privacy and human behavior in the age of information », Science, 347(6221), 2015, p. 509–514.

Barats Christine, « Les TIC dans l’enseignement supérieur français : Discours institutionnels et mono- graphies - Promesse, menace et visibilité », Paris, 2005, https://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00001391/document

Bazarova Natalya et Masur Philipp K, « Towards an integration of individualistic, networked, and institutional approaches to online disclosure and privacy in a networked ecology », Current Opinion in Psychology, 36, 2020, p. 118–123.

Braman Sandra, Change of state : Information, policy, and power, Boston, MIT Press, 2009, 576 p.

Collet Laurent et Wilhelm Carsten, dirs., Numérique, éducation et apprentissage : Enjeux communicationnels, Paris, L’Harmattan, 2015, 158 p.

Draper Nora A. et Turow Joseph, « The corporate cultivation of digital resignation », New media & society, 21(8), 2019, p. 1824-1839.

Goffman Erving, Les rites d’interaction, Paris, Minuit, 1974 (1967), 240 p.

Nissenbaum Helen F. Privacy in context : Technology, policy, and the integrity of social life, Stanford Law Books, 2010, 304 p.

Petronio Sandra, Boundaries of privacy : Dialectics of disclosure, SUNY Press, 2002, 288 p.

Rey Bénédicte, « La privacy à l’ère du numérique », Terminal, 110, 2012, p. 91-103.

Rochelandet Fabrice, Économie des données personnelles et de la vie privée. Découverte, 2010, 128 p.

Quinn Kelly, Epstein Dmitry et Moon Brenda, « We care about different things : Non-elite conceptualizations of social media privacy », Social Media + Society, 5(3), 2019, https://doi.org/10.1177/2056305119866008

Smith H. Jeff, Dinev Tamara et Xu Heng, « Information privacy research : An interdisciplinary review », MIS Quarterly, 35(4), 2011, p. 989–1016.

Stanton Jeffrey, « Information technology and privacy : A boundary management perspective », in Clarke S., Coakes E., Hunter G.M. et Wenn A. (dirs.), Socio-technical and human cognition elements of information systems, London, IGI Global, 2003, p. 79–104.

Wu Philip Fei, Vitak Jessica et Zimmer Michael T, « A contextual approach to information privacy research », Journal of the Association for Information Science and Technology, 2019, Published online

Wilhelm Carsten, « Approche socio-culturelle et comparative des représentations du numérique : Vie privée et ‘hygiène de vie numérique’ en Allemagne », Interfaces numériques, 10 (1,2), 2021, publication en cours.

Wilhelm Carsten, « Dans le halo des MOOC, la rationalité communicationnelle de la formation 2.0 », Communication et Organisations 49, 2016, p. 87-100.

Notes

1   Dans cet article, nous emploierons à la fois l’expression “vie privée” et le terme de “privacy”, étant entendu que notre enquête vise à mettre au jour les distinctions et spécificités de ces notions selon les disciplines et les pays.

2   En France, le gouvernement a fait le choix d’une reprise de l’enseignement intégralement en présence à la rentrée de septembre 2020 pour 2 mois et a ouvert la possibilité du présentiel pour 1 jour/semaine avec une jauge de 20 % des effectifs dès janvier 2021, les rentrées de septembre 2020 ont été partiellement sur site Estonie ou complètement sur site en France avant les confinements respectifs de novembre.

Pour citer ce document

Carsten Wilhelm, Christine Barats, Dimitry Epstein, Nicholas John et Andra Siibak, «Enseignement en ligne et vie privée : premiers résultats d’une enquête comparative en Estonie, en France et en Israël», Les Cahiers de la SFSIC [En ligne], Collection, 17-varia, Dans l'actualité,mis à jour le : 04/04/2022,URL : http://cahiers.sfsic.org/sfsic/index.php?id=895.

Quelques mots à propos de : Carsten Wilhelm

Université de Haute-Alsace, Cresat, carsten.wilhelm@uha.fr

Quelques mots à propos de : Christine Barats

Université de Paris, Cerlis, christine.barats@parisdescartes.fr

Quelques mots à propos de : Dimitry Epstein

The Hebrew University of Jerusalem, Department of Communication, dima.e@mail.huji.ac.il

Quelques mots à propos de : Nicholas John

The Hebrew University of Jerusalem, Department of Communication, n.john@mail.huji.ac.il

Quelques mots à propos de : Andra Siibak

University of Tartu, Institute of Social Studies, andra.siibak@ut.ee