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Formation

Cécile Mercier

Jeunes docteurs et doctorants témoignent de leur expérience de recherche doctorale avec une CIFRE
Interview n° 2

Article

Texte intégral

Pouvez-vous présenter votre sujet et les conditions de réalisation de votre thèse ?

Mon sujet de thèse porte sur la conquête spatiale française à la télévision française.

Je travaille 2 à 3 jours par semaine pour une société de production. Dans le cadre de la CIFRE, je devais initialement travailler sur des projets de production de films institutionnels : faire du sourcing, rechercher ce qui a été produit en amont de nouveaux projets pour essayer de répondre à des appels d’offre à la fois dans la continuité de ce qui a été produit et d’ajouter de la nouveauté. Cette mission a évolué sur des films publicitaires, je fais la même chose, mais avec des publicités. J’aide ensuite le réalisateur à travailler sa note d’intentions, je l’aide à creuser son idée pour qu’il puisse ajouter de l’émotion à sa note.

Le reste du temps, je travaille sur ma thèse, je me déplace souvent dans les bibliothèques, surtout à l’Inathèque à la BNF, car mon corpus est très vaste, il comprend des centaines de programmes télévisuels. Même si je ne les visionnerai et ne les analyserai pas tous, j’ai besoin de voir pour comprendre et en rechercher de nouveaux.

Je parviens à me rendre dans mon laboratoire de recherche un après-midi tous les quinze jours, mais il m’est parfois difficile de me rendre aux formations proposées par mon école doctorale.

Selon vous, quels sont les points forts et les limites de la réalisation d’une thèse en CIFRE ?

Une thèse en CIFRE apporte tous les côtés enrichissants de l’entreprise, avant tout le contact humain car une thèse peut facilement couper toute sociabilisation. Se créer un réseau est important. La CIFRE permet également d’avoir une expérience professionnelle, dans son milieu de recherche, donc dans le milieu dans lequel on pourra être appelé à travailler.

Dans n’importe quelle entreprise, il est facile de se laisser « distraire » par une autre tâche qui peut à la fois être « vitale » pour l’entreprise ou tout simplement très enrichissante intellectuellement. La gestion du temps devient alors une nouvelle gymnastique intellectuelle : la mission de base de la CIFRE, ajoutée à des « extras », ajoutés au travail de recherche sur ma thèse. Parfois, avoir le cerveau en continuel fonctionnement thèse (travail à long terme) et entreprise (travail à court terme) peut paraître difficile, mais la réussite d’un projet rend l’enjeu plus réalisable.

Le cas échéant, le fait de faire une thèse en CIFRE a-t-il joué un rôle dans votre insertion professionnelle ?

Bibliographie

Ma thèse n’est pas encore terminée, je ne peux pas vous répondre, mais en ce moment, je suis confinée et je travaille un peu pour la société de production en télétravail, j’aide sur du doublage de série, c’est la seule activité de la société qui fonctionne toujours. Mon réseau s’agrandit donc, malgré tout !

Pour citer ce document

Cécile Mercier, «Jeunes docteurs et doctorants témoignent de leur expérience de recherche doctorale avec une CIFRE», Les Cahiers de la SFSIC [En ligne], Collection, 17-varia, Formation,mis à jour le : 04/04/2022,URL : http://cahiers.sfsic.org/sfsic/index.php?id=920.

Quelques mots à propos de : Cécile Mercier

Doctorante, université Sorbonne Nouvelle, Laboratoire CIM, mer_cile@yahoo.fr